Livreur décédé à Paris: le Défenseur des droits se saisit “d’office”

Livreur décédé à Paris: le Défenseur des droits se saisit “d’office”

Le Défenseur des droits a décidé de se saisir "d'office" pour se pencher sur les circonstances du décès du livreur Cédric...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Défenseur des droits a décidé de se saisir "d'office" pour se pencher sur les circonstances du décès du livreur Cédric Chouviat après une interpellation controversée à Paris, a annoncé jeudi à l'AFP sa porte-parole.

"Une instruction va être ouverte. On va regarder les circonstances de l'intervention et si les règles de déontologie ont été respectées", a précisé la porte-parole de cette autorité administrative indépendante, confirmant une information de RTL.

Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans, a été victime d'un malaise cardiaque le 3 janvier, aux abords de la Tour Eiffel, après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par plusieurs policiers lors d'un contrôle tendu.

Transporté dans un état critique à l'hôpital, il est mort le 5 janvier des suites d'une asphyxie "avec fracture du larynx", selon les premiers éléments de l'autopsie communiqués par le parquet de Paris qui a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire".

Vidéos à l'appui, la famille de la victime a, depuis, dénoncé une "bavure policière" causée par des techniques d'interpellation "dangereuses" et réclame une requalification des faits en "violences volontaires ayant entraîné la mort", un crime passible des assises.

Tout en déplorant une "épouvantable tragédie", l'avocat des quatre policiers impliqués dans l'interpellation, Me Thibault de Montbrial, a défendu mercredi la "proportionnalité" de leur réaction face à un individu qui aurait "résisté" à son contrôle et fait preuve "d'agressivité".

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a appelé à ce que "toute la transparence" soit faite et a estimé que des premiers éléments de l'enquête interrogeaient "gravement".

Organe consultatif, le Défenseur des droits est notamment chargé de veiller au respect de la déontologie des personnes exerçant des fonctions de sécurité et de maintien de l'ordre sur le territoire français.

En janvier 2019, il avait recommandé la "suspension" de l'usage par les forces de l'ordre des lanceurs de balles de défense (LBD), accusés d'avoir provoqué de graves blessures lors de manifestations de "gilets jaunes".

Dans la même thématique

Paris: Designation Bureau Assemblee Nationale
6min

Politique

Ingérences étrangères : quelles sont les règles qui s’appliquent aux élus ?

Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.

Le

France Europe Election
5min

Politique

Au Parlement européen, Jordan Bardella peine à se « normaliser »  

A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.

Le

LEGISLATIVES FRANCE : 2ND TOUR SOIREE ELECTORALE PS
5min

Politique

Lettre d’Olivier Faure au Conseil d’Etat : « Un message politique, plus qu’un recours contentieux », explique Paul Cassia  

Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.

Le