Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Notre-Dame-des-Landes : Yannick Jadot « regrette la précipitation du gouvernement »
Par Public Sénat
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La trêve hivernale étant arrivée à son terme, les opérations d’expulsion ont débuté ce lundi à l’aube à Notre-Dame-des-Landes pour déloger les occupants illégaux de l’ancienne ZAD, trois mois après l’abandon du projet d’aéroport par le gouvernement. Invité de « Territoires d’infos », l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, qui avait trouvé l’exécutif « exemplaire depuis le début » dans ce dossier, « regrette » aujourd’hui la « précipitation du gouvernement ».
L’ancienne figure de Greenpeace rappelle qu’une « logique d’apaisement » et une phase de « concertation » ont été engagées sur place autour de « projets collectifs ». « Il y a un certain nombre de zadistes qui sont durs, mais j’aurais préféré quelques semaines de plus pour qu’on libère totalement la zone et qu’on pense la réoccupation ou le projet Notre-Dame-des-Landes agro-environnemental de manière apaisée », explique le député européen.
« Ce que je crains, c’est qu’il y ait une cristallisation de la violence »
Yannick Jadot « craint » en effet qu’il y ait une « cristallisation de la violence du fait de l’intervention des forces de l’ordre ». Il « redoute plus que tout » que l’intervention se solde par des blessés, qu’il s’agisse du côté des forces de l’ordre ou des personnes sur le site. Selon le ministère de l’Intérieur, un gendarme a été blessé après avoir été touché par un tir d’artifice.
S’il martèle durant l’interview qu’une « liberté totale de circulation » doit être assurée et que la route « doit être évacuée d’une façon ou d’une autre », l’élu écologiste s’inquiète cependant que les opérations d’expulsions s’étendent aux « lieux de vie ». « Il ne faut pas surtout pas y toucher parce qu’à ce moment-là, il n’y a plus de processus de concertation apaisant et responsable », avertit-il.