Pécresse demande aux députés d’exclure des tarifs sociaux des transports les clandestins

Pécresse demande aux députés d’exclure des tarifs sociaux des transports les clandestins

La présidente LR de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse a écrit aux députés pour leur demander d'exclure des tarifs sociaux...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La présidente LR de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse a écrit aux députés pour leur demander d'exclure des tarifs sociaux des transports les étrangers en situation irrégulière, dans le cadre du projet de loi asile et immigration, selon la lettre dont l'AFP a eu copie.

"Après le vote du premier texte à l'Assemblée nationale au cours duquel ce sujet a été volontairement écarté, un amendement a finalement été adopté au Sénat qui conditionne l'obtention de la tarification sociale dans les transports à la régularité du séjour sur le territoire. Il appartient maintenant à l’Assemblée nationale de prendre ses responsabilités pour maintenir cet article dans le projet de loi final", enjoint la présidente d'Ile-de-France.

"Je considère qu'en République une personne en situation irrégulière n'a pas lieu d'être mieux considérée qu'une personne qui respecte la loi", dit-elle aux députés.

Mme Pécresse, également présidente d'Île-de-France Mobilités, le syndicat des transports de la région, avait fait adopter dès son arrivée à la tête de l'exécutif régional, malgré l'opposition de la gauche, "une délibération excluant du bénéfice de la réduction à 75% des tarifs de transport les personnes en situation irrégulière ainsi que leur famille" bénéficiaires de l'Aide médicale d'Etat.

Mais le tribunal administratif, saisi par des associations et groupe politiques, a annulé cette délibération fin janvier. Le tribunal a estimé que la décision d'exclure des aides aux transports "+les personnes justifiant du bénéfice de l'aide médicale de l'Etat+, c'est-à-dire des étrangers qui résident en France de manière irrégulière", était "entachée d'une erreur de droit".

Ile-de-France Mobilité a fait appel de cette décision. La Cour administrative d'appel de Paris doit se prononcer courant juillet.

Pour Mme Pécresse, "une telle réduction tarifaire (...) est une véritable prime à l'illégalité, puisqu'elle bénéficie à des personnes qui n'ont pas le droit de séjourner sur le territoire français".

"En maintenant l’ambiguïté actuelle de la loi, le gouvernement se met en contradiction avec sa volonté affichée de plus grande fermeté contre l’immigration irrégulière", ajoute-t-elle, estimant que la situation pourrait "même être interprétée comme un délit d’aide à la circulation d’étrangers en situation irrégulière pour Ile-de-France Mobilités".

Selon Mme Pécresse, cette réduction dans les transports a coûté 43 millions d'euros en 2015, équivalent au "budget que la Région consacre chaque année au financement du logement social des familles franciliennes ou à une augmentation de 18 euros du passe Navigo annuel".

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Pécresse demande aux députés d’exclure des tarifs sociaux des transports les clandestins
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le