A 27 jours du premier tour de l'élection présidentielle, la Guyane "s'invite" dans la campagne, François Fillon est accusé de vouloir "pourrir" l'élection après ses accusations de "cabinet noir" à l’Élysée et Benoît Hamon se voit encouragé à "prendre une tisane".
- La Guyane s'invite dans la campagne
A quatre semaines du premier tour de la présidentielle, les candidats et leurs équipes se sont saisis du conflit en Guyane, qui a débouché sur une "grève générale illimitée" prenant effet ce lundi.
Marine Le Pen (FN) a dénoncé le "service cruellement minimum" des gouvernements successifs vis-à-vis de la Guyane et annoncé vouloir renforcer les forces de sécurité dans le territoire, pour notamment lutter contre l'immigration illégale.
Le candidat LR François Fillon a évoqué "une situation extraordinairement dangereuse", et estime "la gravité de la situation impose aujourd'hui un dialogue direct entre le gouvernement et les élus et les habitants de la Guyane".
Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France) a décrit "une situation complètement surréaliste, le Premier ministre devrait y aller. Les Guyanais méritent qu'on leur parle, qu'on les écoute", a dit le candidat souverainiste.
En meeting à Rennes, Jean-Luc Mélenchon a adressé un "immense salut de solidarité" à la Guyane, estimant que "la réponse aux problèmes des Guyanais est dans +l'avenir en commun+", son livre programmatique.
- "Cabinet noir" contre "turpitudes"
Six responsables LR ont saisi le procureur de Paris et le procureur national financier pour des "infractions" commises selon eux par l'exécutif et pointées du doigt par le livre "Bienvenue Place Beauvau", qui évoque aussi l'existence d'un supposé "cabinet noir".
François Fillon, le candidat LR à la présidentielle, à Aubervilliers, le 4 mars 2017
AFP/Archives
Julien Dray, conseiller régional PS proche de François Hollande, a reproché à François Fillon de projeter sur les autres "ses turpitudes". "C'est nous qui avons fabriqué les costumes? C'est nous qui avons fait un prêt à Ladreit de Lacharrière remboursé à la dernière minute? C'est nous qui avons accepté un certain nombre de choses qu'on interdisait auparavant en termes de cadeaux? C'est nous qui avons employé notre femme ou nos enfants en faisant croire qu'ils faisaient un travail alors qu'apparemment c'était plus compliqué?" a demandé M. Dray.
"En concentrant ses attaques contre le président de la République, en indiquant qu'il y aurait un cabinet noir qui ferait des complots contre les dirigeants politiques, (François Fillon) veut pourrir la campagne présidentielle", a affirmé le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
- Hamon invité à "prendre une tisane"
Alexis Corbière, porte-parole de la France insoumise, a invité Benoît Hamon à "prendre une tisane" pour se "calmer", en lui reprochant de prêter au mouvement de Jean-Luc Mélenchon une fascination pour le régime de Vladimir Poutine.
Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, le 31 janvier 2017 à La Défense près de Paris
AFP/Archives
"Je suis blessé quand Benoît Hamon nous assimile à tout ça. Nous ne sommes pas fascinés par Vladimir Poutine. Je veux lui dire +calme-toi, prends une tisane, fais ta campagne et, de grâce, respecte l'accord que nous avions de ne pas porter de coups en dessous de la ceinture+", a-t-il lancé au candidat socialiste à l'élection présidentielle.
- "Vieux caciques"
Benoît Hamon a dénoncé le ralliement de plusieurs cadres du PS à Emmanuel Macron. "Je ne suis pas dupe du ralliement de ces vieux caciques qui ont gouverné à gauche et à droite qui se retrouvent pour gouverner ensemble, comme une ultime convulsion d'une élite qui ne veut pas lâcher le pouvoir", a dit le vainqueur de la primaire organisée par lePS.
- Transparence et moralisation
Emmanuel Macron, candidat d'En Marche! à la présidentielle, le 28 février 2017 à Angers (ouest)
AFP/Archives
François Fillon s'est engagé auprès de l'organisation Transparency à créer une "commission" chargée de "faire des propositions sur la transparence et la moralisation de la vie publique, et notamment sur la prévention des conflits d'intérêts et les règles en matière de transparence".
Quant à Emmanuel Macron, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui avait été saisie par Anticor, a indiqué que ses contrôles n'avaient révélé "aucun élément de nature à remettre en cause le caractère exhaustif, exact et sincère de (sa) déclaration".
La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale évoque la possibilité de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Néanmoins, LFI souhaite déposer le texte avec les écologistes et les communistes.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.
Après les annonces d’Eric Lombard et de Sébastien Lecornu pour soutenir le financement de l’industrie de la défense, les sénateurs saluent une prise de conscience nécessaire. Les élus estiment que ce soutien en fonds propres et les facilités d’accès au crédit permettront de sécuriser la chaîne d’approvisionnement.
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