Voici des réactions politiques françaises aux frappes aériennes américaines contre la Syrie.
. Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière: "Je dénonce ces bombardements américains, je dénonce les bombardements russes, je dénonce évidemment les bombardements d'Assad à l'arme chimique. C'est du terrorisme d’État qui alimente le terrorisme de Daesh. C'est les populations qui sont prisonnières. Parce que toute ces interventions ne se font pas pour l’intérêt des populations, pour leur venir en aide. (...) Je demande le retrait des troupes françaises du Proche-Orient, d'Afrique où finalement ils œuvrent pour des visées impérialistes. Aucun travailleur, aucun ouvrier n'a intérêt à ces interventions aux quatre coins du monde" (sur BFMTV).
. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS: "Le monde dangereux s'invite dans la présidentielle. On s'aperçoit que ce n'est pas seulement une partie de plaisir pour désigner le plus sympathique, que nous sommes dans une situation mondiale pour le moins déséquilibrée et on aurait dû écouter François Hollande en son temps quand il avait proposé à la communauté internationale de frapper le régime de Bachar el Assad la première fois qu'il avait gazé son peuple. Il faut frapper dans un cadre multilatéral, ce ne peut pas être une décision unilatérale des américains. Si aujourd'hui la communauté internationale peut faire bloc, il faut qu'elle le fasse, mais dans un cadre de droit, parce que sinon c'est une situation où chaque pays peut faire sa vengeance personnelle. (sur Europe1)
. Eric Coquerel, co-coordinateur du Parti de Gauche: "Le Parti de Gauche condamne avec gravité l’intervention militaire des États-Unis de Trump en Syrie. L’emploi d’armes chimiques est intolérable. L’utilisation de gaz Sarin à Khan Cheikhoun est donc un crime qui ne pourra rester impuni. Quel qu’il soit, son auteur devra être traduit un jour devant un tribunal international. Il nécessite aussi une réaction internationale. Mais rien ne peut se faire hors enquête et résolution de l’ONU sous peine d’aggraver encore les périls dans cette partie du monde. La décision unilatérale de Donald Trump est donc irresponsable. Elle n’arrangera en rien la situation du peuple syrien mais met un peu plus en danger la paix dans le monde (...) La caution de la France à cette frappe est une faute supplémentaire dans le quinquennat de François Hollande" (communiqué).
. Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste : "On risque d'entrer dans une escalade extrêmement dangereuse, après le crime de guerre commis, qui est un acte insupportable. La responsabilité des membres du Conseil de sécurité de l'ONU serait de prendre toutes les dispositions pour appeler à la cessation des activités militaires de toutes sortes (...) Je crois que l'urgence est de faire taire les armes. Tous les belligérants ont une responsabilité dans cette situation. Quand même, l'attaque des États-Unis se fait hors de tout cadre de l'ONU. La France qui est membre du conseil de sécurité doit exiger une réunion du conseil et demander qu'on reprenne au plus vite la voie des discussions de paix". (BFMTV/RMC).