Politique
Invitée de la matinale de Public Sénat, Sophie Primas a annoncé que le débat sur l’identité nationale, voulu par François Bayrou, sera lancé « début avril ».
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Par Public Sénat
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Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, a appelé mardi Emmanuel Macron à "faire voter de vraies mesures" sur le dossier de l'immigration au lieu de se cantonner aux "mots" et aux "clins d'oeil à la droite ou à la droite de la droite".
Devant quelque 200 députés et sénateurs de LREM, du Modem et partis alliés, ainsi que l'ensemble du gouvernement, le chef de l'Etat a affirmé lundi soir à sa majorité qu'il fallait regarder le sujet de l'immigration "en face" et ne pas être "un parti bourgeois", car ce sont les classes populaires "qui vivent avec" et ont migré vers l'extrême droite.
"Exactement un an après la promulgation" de la loi asile et immigration, "il se dit, sans doute pour les sondages, pour son électorat, qu'il y a peut-être d'autres clins d'oeil à faire à la droite ou à la droite de la droite et il fait cette sortie-là", a accusé M. Retailleau sur France Inter.
Mais en réalité Emmanuel Macron est "un grand illusionniste", la France "a élargi (il y a un an) la possibilité de regroupement familial, notamment pour les mineurs non accompagnés", a-t-il fait valoir.
"La politique ce ne sont pas des mots, des symboles, ce sont des actes, des résultats", a-t-il poursuivi, assurant que "la France aujourd'hui est le pays européen le plus accueillant" en matière d'asile.
"Ce que je demande à Emmanuel Macron, c'est que quand il fait voter des textes, il fasse voter de vraies mesures", a-t-il ajouté en disant s'attendre à nouveau à "un grand numéro" sur le dossier de l'aide médicale d'Etat (AME) pour les sans-papiers, dont les modalités seront abordées lors du débat parlementaire sur l'immigration le 30 septembre.
Les sénateurs LR proposent de transformer cette AME en "aide médicale d'urgence restreinte à un panier de maladies infectieuses, contagieuses", a indiqué M. Retailleau, appelant à "mettre fin au laxisme".
Il a aussi souhaité "que le parlement chaque année puisse fixer des quotas en matière migratoire".
En Ardèche avec Mathieu Darnaud