Retraites: « il n’y a plus aucune raison que la grève se poursuive », selon Elisabeth Borne
La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a jugé dimanche qu'il n'y avait "plus aucune raison" que la grève contre...

Retraites: « il n’y a plus aucune raison que la grève se poursuive », selon Elisabeth Borne

La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a jugé dimanche qu'il n'y avait "plus aucune raison" que la grève contre...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a jugé dimanche qu'il n'y avait "plus aucune raison" que la grève contre la réforme des retraites "se poursuive", au lendemain du retrait de l'âge pivot de 64 ans proposé par le Premier ministre aux partenaires sociaux.

La ministre, également en charge des Transports, s'exprimait lors de l'émission BFM Politique en partenariat avec journal Le Parisien. L'annonce samedi d'Edouard Philippe a été bien accueillie par les syndicats réformistes, tandis que les opposants écartent l'idée d'une fin rapide du conflit.

"Il n'y a plus aucune raison que ce mouvement de grève se poursuive. Dès le mois de décembre, on avait donné [aux agents de la SNCF et de la RATP, NDLR] des garanties fortes sur la transition entre régime spécial et le futur système universel. Aujourd'hui, un compromis a été trouvé avec les organisations syndicales qui sont dans le dialogue, et tout le monde aspire à retrouver une vie plus facile", a estimé Elisabeth Borne.

Elle a répété à plusieurs reprises qu'"il n'y a plus aucune raison que ce conflit se poursuive": "il y avait des préalables, ces préalables ont été levés", a ajouté la ministre.

"La CFDT et l'UNSA souhaitent maintenant se mettre au travail dans le cadre de la convention sur le financement qui a été proposée par Laurent Berger", le secrétaire général de la CFDT, "on a quelques mois mois pour trouver une solution", a résumé Elisabeth Borne.

Elle est également revenue sur "des actes de malveillance qui peuvent être dangereux" et que "la loi réprime", citant en exemple "des blocs sur les voies" SNCF ou encore des coupures d'électricité: "la SNCF porte plainte, EDF porte plainte, cela me semble tout à fait normal", a-t-elle estimé.

Également interrogée sur une éventuelle réforme du service minimum, la ministre a estimé que cela ne faisait pas partie "des sujets à aborder dans l'urgence".

Samedi, l'intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) a appelé à poursuivre le mouvement et à défiler le 16 janvier pour la sixième fois depuis le début du conflit le 5 décembre.

Le retrait de l'âge pivot formulé par Edouard Philippe est sous conditions: il propose qu'une "conférence de financement" soit réunie avec les partenaires sociaux pour "proposer les mesures permettant d'atteindre l'équilibre financier en 2027". Faute d'accord de cette conférence d'ici "la fin du mois d'avril 2020", le gouvernement prendra par ordonnance les mesures nécessaires pour atteindre cet équilibre en 2027.

La CFDT, premier syndicat en France et favorable au système universel par points, avait fait une "ligne rouge" de cet âge pivot incitant les Français à partir à 64 ans en 2027 sous peine de se voir infliger un malus.

Partager cet article

Dans la même thématique

Retraites: « il n’y a plus aucune raison que la grève se poursuive », selon Elisabeth Borne
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le