L'ancien homme d'affaires Pierre Botton, condamné et emprisonné dans les années 90 pour abus de biens sociaux, sera jugé le 12 juillet à Paris, soupçonné d'avoir détourné des dons destinés à l'association contre la récidive qu'il a fondée, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Selon cette source, Pierre Botton a été présenté mardi au parquet de Paris qui lui a notifié une convocation pour un procès. Il a par ailleurs été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer une société.
Il sera jugé pour "abus de confiance", "escroquerie", "abus de biens sociaux", "faux et usage de faux" et "blanchiment".
L'ex-gendre de l'ancien député-maire de Lyon Michel Noir, qui a effectué 20 mois de prison dans les années 90 dans une retentissante affaire politico-financière, était visé depuis janvier 2017 par une enquête préliminaire du parquet de Paris.
Cette procédure faisait suite à un signalement de Tracfin. Le service anti-blanchiment du ministère des Finances avait détecté des transferts de fonds suspects entre le compte personnel de M. Botton, celui de sa société "Au coeur des prisons" et celui de l'association qu'il a fondée "Ensemble contre la récidive", avait révélé en juin 2017 le Monde.
"Le montant des sommes détournées atteint plusieurs centaines de milliers d'euros", écrit mercredi le quotidien qui a pu consulter le procès-verbal de convocation devant le tribunal.
Selon le quotidien, M. Botton aurait notamment récupéré des fonds "à hauteur de 54 à 61%" des subventions perçues par l'association de soutien aux prisonniers sous couvert du paiement de prestations fournies par sa société Au cœur des prisons.
"En novembre 2014, M. Botton aurait, par ailleurs, présenté une facture de 515.619 euros à la Caisse des dépôts et consignations relatifs à une prestation de conseils alors que celle-ci avait déjà été payée par l’association", ajoute le journal.
Des fonds qui auraient été utilisés pour "la prise en charge de travaux dans une villa cannoise à hauteur de 108.000 euros" ou encore "la prise en charge du loyer de son domicile personnel".
"Je conteste formellement les allégations rapportées par un journal qui me poursuit depuis plus de 25 ans", a réagi M. Botton auprès de l'AFP.
Pierre Arditi et Pierre Botton, à Paris le 31 janvier 2013
AFP/Archives
"Trois contrôles fiscaux ont validé les procédures de mes comptables, tous experts judiciaires", a-t-il affirmé. "Toutes mes actions dans les prisons se sont effectuées en toute transparence avec les mécènes qui m'ont fait confiance et dans le cadre strict de l'administration pénitentiaire", a-t-il ajouté, précisant qu'il pouvait "répondre point par point à tout" ce qui lui était reproché.
Après sa sortie de prison en 1996, Pierre Botton s'est consacré à l'amélioration des conditions de détention. Il est devenu un interlocuteur important des pouvoirs publics sur ce thème via les actions de son association, soutenue par plusieurs personnalités comme Pierre Arditi, Yannick Noah ou Michel Drucker.
Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.
Les sénateurs ont suivi leur commission des affaires sociales et le gouvernement, en autorisant un transfert de dette de l’Agence centrale de la Sécurité sociale vers la Caisse d’amortissement (Cades), afin d’assurer le financement de la première.
A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.
Le calendrier s’annonce plus que serré pour parvenir à un vote sur le budget d’ici la fin de l’année. Au Sénat, on se prépare à différentes hypothèses : 49.3, ordonnances, loi spéciale. On fait le point ici.