Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Syrie : Le Pen “ne soutient pas” l’intervention de Trump et Macron
Par Public Sénat
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Marine Le Pen a dénoncé mercredi les frappes américaines, françaises et britanniques en Syrie, soulignant que le Donald Trump dont elle se "félicitait des discours" était celui "qui disait que les Etats-Unis devaient arrêter la politique d'ingérence".
"Cette politique-là, je ne la soutiens absolument pas, pas plus quand elle est menée par les Etats-Unis que quand elle est menée en l’occurrence par la France", a affirmé la députée du Pas-de-Calais et présidente du FN, interrogée sur BFMTV et RMC.
Washington, Paris et Londres ont mené des frappes ciblées en Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, en réponse à une attaque chimique imputée au régime de Bachar al-Assad.
Fustigeant Emmanuel Macron qui a selon elle "violé le droit international", la présidente du FN a également critiqué la décision de l'administration Trump d'intervenir.
"Le Trump dont je me félicitais des discours, c'était le Trump qui disait que les Etats-Unis devaient arrêter la politique d'ingérence à l'étranger", a-t-elle lancé.
Si elle avait été l'une des premières à féliciter Donald Trump pour son élection, et à saluer certaines de ses mesures, Marine Le Pen avait déjà pris ses distances en avril 2017 avec la rhétorique du président américain sur la Syrie.
Rappelant également l'intervention américaine en Irak en 2003, "une guerre dont tout le monde admet aujourd'hui qu'elle a été menée sur la base d'un mensonge", l'élue FN à souligné que "Jacques Chirac, lui, n'est pas tombé" dans le piège de ce mensonge.
"Je mets en cause, je mets un point d'interrogation sur toutes les informations transmises depuis d'ailleurs par les Etats-Unis", a-t-elle poursuivi, se demandant si les frappes menées ont vraiment touché "une usine de fabrication et de stockage d'armes chimiques".
L'ancienne candidate à la présidentielle a également ironisé sur la procédure de retrait de la Légion d'honneur attribuée au président syrien. "C'est tout à fait symbolique et dérisoire (...) très bien qu'il lui retire, je m'en moque absolument, totalement. On joue avec l'opinion publique, on a commis un acte de guerre avec des conséquences qui peuvent être catastrophiques", a-t-elle mis en garde.