Ultime feu vert de l’Assemblée à la réforme de l’accès à l’université

Ultime feu vert de l’Assemblée à la réforme de l’accès à l’université

L'Assemblée a donné jeudi son ultime feu vert à la réforme de l'accès à l'université, qui supprime le tirage au sort, la gauche...
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L'Assemblée a donné jeudi son ultime feu vert à la réforme de l'accès à l'université, qui supprime le tirage au sort, la gauche réaffirmant vivement son opposition à une "sélection qui ne dit pas son nom".

Le texte, approuvé par 49 voix contre 13, qui devait être voté définitivement au Parlement dans la soirée avec un ultime vote du Sénat avait fait l'objet d'un accord entre députés et sénateurs mardi en Commission mixte paritaire (CMP).

La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a défendu dans l'hémicycle un projet ayant "pour épine dorsale" la volonté "d'accompagner plus de lycéens et d'étudiants vers l'enseignement supérieur et la réussite".

Elle a assuré qu'avec la version de compromis Assemblée-Sénat "l'essentiel est bien là", insistant notamment sur le fait que "rien" ne permettra "d'établir un lien mécanique entre les capacités d'accueil et les taux d'insertion professionnelle".

Elle répondait ainsi à la Fage, premier syndicat étudiant, qui soutenait le texte jusqu'alors et a estimé jeudi qu'"une ligne rouge" avait été franchie sur ce point. L'organisation n'a pas exclu une mobilisation, alors que jusque là, le projet de loi a peu fait descendre les étudiants dans la rue.

Les LREM et MoDem ont défendu "une loi juste" et "la fin de la sélection par l'échec", les LR présents, qui avaient voté contre en première lecture, se sont abstenus.

Constance Le Grip (LR) a déploré que le mot de sélection soit "resté tabou" alors qu'il "commence de plus en plus à rimer avec qualité", dépeignant la réforme comme "une occasion manquée" et "timide".

Les trois groupes de gauche ont manifesté à nouveau leur franche opposition.

Marie-George Buffet (PCF) a notamment souligné que "la majorité a clairement choisi la sélection", dénonçant une réforme "idéologique".

Pour Nouvelle Gauche, George Pau-Langevin a exprimé des inquiétudes sur "cette nouvelle sélection qui ne dit pas son nom", craignant "une entrave à l'égalité d'accès et au savoir".

La socialiste a aussi jugé "vexant" que la loi soit débattue alors qu'elle a déjà commencé à s'appliquer avec la plateforme d'inscription Parcoursup, lancée en janvier, indiquant que son groupe rejetterait une réforme "qui se moque de ce que nous pouvons en penser".

Les Insoumis, qui ont défendu en vain une motion de rejet (rejetée par 44 voix contre 8), ont dénoncé un texte qui vient, selon Sabine Rubin, "ébranler les fondements de notre système éducatif".

L'occasion d'échanges tendus avec le rapporteur Gabriel Attal (LREM) qui a dénoncé des "contre-vérités" de leur part, se voyant accuser par Bénédicte Taurine (LFI) d'"aboyer" et de faire preuve d'"arrogance".

Pour Eric Coquerel (LFI), le texte, "liberticide", instaure "une frontière sociale pour des centaines de milliers de jeunes qui souhaitent accéder à l'enseignement supérieur". "J'espère que les jeunes sauront faire en sorte" qu'il aille "aux oubliettes de l'histoire", a lancé cet élu de Seine-Saint-Denis.

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