Voile: droite et extrême droite reprochent à Macron de ne pas trancher

Voile: droite et extrême droite reprochent à Macron de ne pas trancher

"Il s'en lave les mains": Marine Le Pen a reproché vendredi à Emmanuel Macron de ne pas répondre à la question du voile, et le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Il s'en lave les mains": Marine Le Pen a reproché vendredi à Emmanuel Macron de ne pas répondre à la question du voile, et le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau l'a accusé de "renoncement".

"Le port du voile dans l'espace public n'est pas mon affaire. Dans les services publics, à l'école, c'est mon affaire", a déclaré le chef de l'Etat aux chaînes Antenne Réunion et Réunion La 1ère, lors d'une visite à La Réunion, en s'en prenant avec virulence au "communautarisme" et au voile lorsqu'il est un "instrument de revendication et de séparatisme" dans "certains quartiers".

Le président Emmanuel Macron, "c'est Ponce Pilate, il répond: +Je m'en lave les mains+", a estimé vendredi matin sur France 2 la présidente du Rassemblement national, qui veut interdire le voile et tous les signes religieux ostentatoires dans tout l'espace public.

M. Macron "n'est pas chef des services publics, il est président de la République. Il est garant de la préservation de la laïcité qui est (…) un trésor français. Et dans le même temps il vient dire: +il y a des quartiers entiers, il y a un islam politique qui, au travers du communautarisme, cherche à faire sécession avec la République+. Et à cela qu'est-ce qu'il apporte comme réponse? Rien, je m'en lave les mains", a accusé la dirigeante d'extrême droite finaliste de la présidentielle en 2017.

Pour le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, la déclaration d'Emmanuel Macron s'apparente à un "renoncement". Son parti a déposé une proposition de loi pour interdire le port du voile lors des sorties scolaires, qui sera examinée mardi au Sénat. M. Retailleau veut aussi supprimer les aides sociales pour les femmes qui portent le voile intégral.

"Il ne sert à rien de déplorer une dérive communautariste si c’est aussitôt pour renoncer à lutter contre l’islam politique et se borner à rappeler des généralités", a déploré dans un communiqué le sénateur de Vendée. "Ce qu’a dit Emmanuel Macron hier, ou plutôt ce qu’il n’a pas dit, est grave car il ne s’agit ni plus ni moins que d’un renoncement à défendre les valeurs françaises dont nous avons pourtant tout lieu d’être fier".

A gauche, le porte-parole des députés PS Boris Vallaud a estimé que le chef de l'Etat avait "pour partie" clos le débat: "il vient de fermer le ban, j'espère que son ministre de l'Education nationale l'entendra", a-t-il dit sur LCI, tout en jugeant "nécessaire" que M. Macron fasse un discours solennel sur la laïcité.

Le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, a de son côté souligné, sans plus de précisions, que le groupe parlementaire et LREM sont en train "d'organiser une démarche coordonnée pour clarifier ces notions" de laïcité et de communautarisme, pour "envisager les bonnes réponses".

Dans la même thématique

Voile: droite et extrême droite reprochent à Macron de ne pas trancher
3min

Politique

Nouvelle loi immigration : Jean-Philippe Tanguy (RN) dit vouloir une « régularisation zéro des clandestins »

Invité de la matinale de Public Sénat, le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy a expliqué la position de son groupe sur la proposition du gouvernement de présenter un nouveau texte sur l’immigration au début de l’année 2025. Le député de la commission des finances a également détaillé la position de son groupe sur le vote du budget, sans évoquer précisément les amendements que son groupe défendra.

Le

Voile: droite et extrême droite reprochent à Macron de ne pas trancher
5min

Politique

Budget : « C’est un semblant de justice fiscale, mais en réalité, ce sont les plus pauvres qui vont trinquer », selon le député PS Arthur Delaporte

Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».

Le

Voile: droite et extrême droite reprochent à Macron de ne pas trancher
8min

Politique

Budget : « 2024 est une année noire pour les finances publiques », alerte Pierre Moscovici

Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil des finances publiques affirme que les hausses d’impôts prévues dans le budget 2025 ne sont pas de 20 milliards d’euros, comme le dit gouvernement, mais « de 30 milliards d’euros ». Un effort indispensable, insiste Pierre Moscovici : « Le poids de la dette permet-il encore d’agir ? Non. Quand vous avez ce niveau de dette, walou ! »

Le

Voile: droite et extrême droite reprochent à Macron de ne pas trancher
4min

Politique

Propos de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin sur le budget : « Certains auraient avantage à se taire ! », tacle Claude Raynal

Ce vendredi, Claude Raynal, sénateur socialiste de la Haute-Garonne et président de la commission des finances du Sénat, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Hier soir, le budget pour l’année 2025 a été présenté par le gouvernement. Le sénateur est revenu sur les mesures du projet de loi de finances destinées à faire des économies et a assuré que Gabriel Attal et Gérald Darmanin « auraient avantage à se taire », en évoquant leur opposition à l’augmentation des impôts.

Le