Xavier Bertrand: pas de « plafond de verre » pour le FN
Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand estime mercredi qu'il n'y a pas de "plafond de verre" pour le FN, qui "se...

Xavier Bertrand: pas de « plafond de verre » pour le FN

Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand estime mercredi qu'il n'y a pas de "plafond de verre" pour le FN, qui "se...
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Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand estime mercredi qu'il n'y a pas de "plafond de verre" pour le FN, qui "se rapproche peu à peu du pouvoir", et prévient d'un risque d'"implosion" de son parti, dans un entretien à l'hebdomadaire Le Point.

"Qu'on ne s'y trompe pas, le FN se rapproche peu à peu du pouvoir, et nous ne sommes pas passés si loin d'un second tour Le Pen-Mélenchon", dit l'ancien ministre.

"Les +plafonds de verre+, ça n'existe pas. Ils sont faits pour qu'on en parle au passé dans les livres d'Histoire. Il faut donc tout faire pour que le score du FN soit le plus bas possible le 7 mai", dit-il. M. Bertrand avait annoncé dès dimanche soir qu'il voterait pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle.

Un score FN faible, "c'est aussi le meilleur moyen de préserver nos chances de remporter les législatives et d'imposer une cohabitaion à M. Macron", déclare M. Bertrand.

"Je le dis à mes amis politiques qui refusent d'appeler à voter contre Le Pen: une présidentielle, c'est un choix de société". Avec Marine Le Pen chef de l'Etat, "ce n'est plus la même France", estime celui qui avait remporté l'élection régionale en décembre 2016 contre la présidente du FN après avoir bénéficié du retrait de la gauche entre les deux tours.

Concernant l'absence de François Fillon du second tour, "la faute est collective et le moment de l'analyser viendra", dit-il. "Nous n'avons pas su prendre en compte les colères et les inquiétudes des Français", estime le président des Hauts-de-France. "Cette élection signe aussi la faillite définitive de tout un système", juge-t-il.

"Là, nous avons besoin de nous serrer les coudes pendant les législatives, sinon notre famille politique risque l'implosion", dit M. Bertrand. La "question de fond" de la ligne LR "sera tranchée lors du congrès du parti, en novembre".

Il plaide en vue des législatives de juin pour un programme "amendé" car "la droite a vocation à être populaire". Notamment "nous ajouterons donc la défiscalisation des heures suplémentaires" et "si on doit supprimer l'ISF - et j'y suis favorable -, il faut aussi baisser l'impôt sur le revenu des classes moyennes".

L'ancien président Nicolas Sarkozy a également souhaité lundi une campagne "plus ouverte sur la droite populaire". Des élus LR, juppéistes et lemairistes notamment ainsi que quelques sarkozystes se sont inquiétés lundi du "rétrécissement de la droite sur une ligne politique exclusivement identitaire et conservatrice".

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