Port du voile : « Je suis plus sur la ligne Larcher que sur la ligne Retailleau » déclare Vincent Capo-Canellas

Port du voile : « Je suis plus sur la ligne Larcher que sur la ligne Retailleau » déclare Vincent Capo-Canellas

La loi sur le port du voile lors des sorties scolaires est examinée demain au Sénat, et divise la droite sénatoriale. Le chef de file du groupe Les Républicains Bruno Retailleau assume une ligne dure sur la question et a également présenté une proposition de loi contre les listes communautaristes.
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Interdire ou non le port du voile aux mères qui accompagnent les enfants lors des sorties scolaires, telle est la question sur laquelle les sénateurs devront trancher mardi 29 octobre dans l’hémicycle. Mais pour certains, cette loi n’est pas une solution viable pour protéger la laïcité : « Je crains que ce ne soit une loi de circonstances, bâtie un peu à la va-vite, et ce que nous souhaitons c'est aborder l'ensemble de la problématique » estime le sénateur Vincent Capo-Canellas.

« Cette loi c'est presque trop peu et trop à la fois, et il faut une démarche construite, de fermeté mais aussi de dialogue, ne pas tout stigmatiser sur la question du voile pour les sorties d'école » poursuit-il. « Sur la proposition de loi de demain, je suis plus sur la ligne Larcher que sur la ligne Retailleau pour dire les choses très clairement » déclare Vincent Capo-Canellas.

Interviewé par le JDD, le président du Sénat Gérard Larcher a en effet appelé à défendre la liberté de porter un voile dans l’espace public. « Le président Larcher a fixé un cadre, il a rappelé que même si on peut être choqués de voir des femmes voilées, ça fait partie des libertés de se vêtir dans l'espace public. Il faut que le Sénat réaffirme cela » estime Vincent Capo-Canellas, qui dénonce la ligne dure d’une partie de la droite sénatoriale sur la question du voile.

La proposition de loi sur le port du voile dans les sorties scolaires devrait donc connaître des débats animés. « A ce stade je n’envisage pas de la voter telle qu'elle est » déclare le sénateur. « Et je trouve qu'il y a une maladresse à poser ce genre de débat au moment où le Rassemblement National l'a mis à l'agenda politique de cette manière-là. La société française gagnerait à aborder ces questions autrement que sous forme de coups politiques ».

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