Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Affaire Fillon : des parlementaires LR inquiets se réunissent
Par Public Sénat
Publié le
Serait-ce le retour du plan B ? La conférence de presse offensive de François Fillon de lundi dernier, qui aurait dû sceller l’unité de son camp et relancer la campagne, semble en tout cas ne pas avoir produit tous ses effets. Les remontées du terrain et les enquêtes d’opinion ont continué la semaine dernière à jeter le trouble chez un certain nombre de parlementaires de droite.
Selon nos informations, une petite trentaine d’entre eux se réuniront ce lundi soir, soit un peu moins de 10% de leurs effectifs. L’objectif serait d’adopter une position commune et de réfléchir à la suite de la campagne présidentielle, qui reste suspendue à une décision du parquet national financier.
Une fronde qui monte chez les parlementaires
Le député du Rhône Georges Fenech, qui avait été le premier à réclamer ouvertement une alternative à la candidature de François Fillon, fera notamment partie des présents, de même que le sénateur de la Côte-d’Or Alain Houpert, qui lui avait emboité le pas le 1er février. Contacté par Public-Senat.fr, le sénateur continue de tirer la sonnette d’alarme dans son camp : « Notre candidat est de plus en plus affaibli […] Ça va de mal en pis. Les gens espéraient une alternance, la situation se transforme en cauchemar. »
Pour Alain Houpert, la campagne de François Fillon est devenue inaudible : « Il ne peut pas parler de ce qui préoccupe les Français, il est dans une situation défensive ».
« Les parlementaires commencent à ne plus soutenir de manière inébranlable ce candidat », juge cet ancien soutien de Nicolas Sarkozy. « Ça commence à bouger », assure-t-il, convaincu qu’il est « urgent d’agir » face aux « incertitudes judiciaires ».