Antisémitisme: extrême droite et extrême gauche « tardent » parfois à condamner, regrette Griveaux
Le porte-parole du gouvernement à appelé mardi à une condamnation "absolument peu ambigüe" de la part de la classe politique face...

Antisémitisme: extrême droite et extrême gauche « tardent » parfois à condamner, regrette Griveaux

Le porte-parole du gouvernement à appelé mardi à une condamnation "absolument peu ambigüe" de la part de la classe politique face...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le porte-parole du gouvernement à appelé mardi à une condamnation "absolument peu ambigüe" de la part de la classe politique face à l'explosion des actes antisémites, en regrettant qu'extrême droite et extrême gauche aient parfois selon lui "tardé" à réagir.

Le bond de 74% des actes antisémites en France en 2018 est "évidemment insupportable" et "rappelle des moments de l'histoire de France qu'on aimerait voir oubliés", a réagi Benjamin Griveaux sur France 2.

Il a dit ne pas souhaiter "faire de lien" entre ces actes et le mouvement des "gilets jaunes", alors que "des enquêtes sont en cours", mais a remarqué qu'ils interviennent "souvent en marge de ces cortèges où, on le sait, une part d'extrême gauche et une part d'extrême droite se mêlent, provoquent des violences (...)".

"C'est souvent en marge de ces cortèges qu'on retrouve ces inscriptions antisémites absolument inacceptables", a-t-il ajouté.

Le mouvement des gilets jaunes sert-il de défouloir ? "En tout cas sur l'antisémitisme il y a une libération de la parole manifestement", a jugé M. Griveaux. Face aux actes antisémites ou racistes, il a plaidé pour une réponse "pénale, judiciaire" forte avec des poursuites "y compris sur les réseaux sociaux".

Faut-il plus de fermeté ? "Pas plus de fermeté mais il faut y répondre de manière absolument peu ambigüe", a-t-il estimé, jugeant qu'"il y a parfois des dénonciations qui ont tardé, y compris au sein de la classe politique, sur les questions de l'antisémitisme, de l'antiracisme, de la xénophobie".

"Extrême droite et extrême gauche ont eu en permanence des difficultés à dire qu'ils condamnaient les violences sans aucune ambiguïté", a-t-il regretté. "Il y a une forme de romantisme révolutionnaire chez certains qui est absolument insupportable", a-t-il critiqué, disant attendre de la classe politique qu'elle soit "exemplaire" sur ces sujets.

Le député La France insoumise Alexis Corbière a réagi sur franceinfo en condamnant les actes antisémites mais en critiquant aussi un "porte-parole du gouvernement (qui) immédiatement sans trop savoir d'où ça vient (...) en profite pour faire de la politique politicienne".

L'antisémitisme "c'est pas un outil pour chercher à salir les opposants politiques, sinon quelque part on ne lutte pas contre l'antisémitisme voire même on le banalise, et je dis à M. Griveaux ne banalisez pas l'antisémitisme, ne racontez pas n'importe quoi: le mouvement des gilets jaunes n'est pas un mouvement antisémite sinon vous êtes fou, c'est une parole folle qui vous disqualifie et qui disqualifie la lutte contre l'antisémitisme", a estimé M. Corbière.

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a dénoncé mardi la "flambée des actes antisémites et des dégradations de lieux de cultes chrétiens", révélatrice selon elle d'"une haine" qui prospère en France "dans une indifférence coupable".

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Antisémitisme: extrême droite et extrême gauche « tardent » parfois à condamner, regrette Griveaux
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Antisémitisme: extrême droite et extrême gauche « tardent » parfois à condamner, regrette Griveaux
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Antisémitisme: extrême droite et extrême gauche « tardent » parfois à condamner, regrette Griveaux
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le