Bac: PS, PCF et LFI reprochent à Blanquer sa gestion de la grève des correcteurs
Le PCF a accusé vendredi Jean-Michel Blanquer d'avoir "saboté" le bac avec des "tripatouillages" des notes des lycéens pour parer...

Bac: PS, PCF et LFI reprochent à Blanquer sa gestion de la grève des correcteurs

Le PCF a accusé vendredi Jean-Michel Blanquer d'avoir "saboté" le bac avec des "tripatouillages" des notes des lycéens pour parer...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le PCF a accusé vendredi Jean-Michel Blanquer d'avoir "saboté" le bac avec des "tripatouillages" des notes des lycéens pour parer à la grève de correcteurs, LFI évoquant des "manoeuvres" et le PS reprochant au ministre d'ajouter "de la confusion à la tension".

"Dans un grand nombre de cas, ces résultats sont faux, les notes affichées ce matin sont le résultat de tripatouillages illégaux, imposés aux jurys par un ministre sans scrupule", affirment les communistes dans un communiqué. Selon eux, "pour sauver sa réforme, Blanquer a saboté le baccalauréat".

"Un ministre prêt à tout pour imposer sa politique a sciemment contraint des fonctionnaires à adopter des pratiques illégales: invention de notes, calculs farfelus, substitution de l’administration aux jurys souverains", dénonce le PCF.

Le parti annonce qu'il "se battra pour faire reconnaître le scandale de cette rupture d’égalité" et rappelle son hostilité à la réforme du bac qui introduit notamment une dose de contrôle continu.

De son côté, le PS déplore que "pour la première fois depuis bien longtemps, le baccalauréat ne se déroule pas dans le climat de sérénité nécessaire à ce type d’épreuve".

"Ce qui pose problème aujourd’hui ce n’est plus le mouvement de blocage des notes, c’est la gestion de sortie de crise", juge le parti dans un communiqué. "En inventant le stratagème de la note de contrôle continue pour remplacer provisoirement la note du baccalauréat, M. Blanquer a ajouté de la confusion à la tension", ajoute le PS, appelant le ministre à "renouer le dialogue" avec les professeurs.

Dans la soirée, La France insoumise a évoqué des "manoeuvres peu connues" derrière les résultats et annoncé le lancement d'un site "CommentestvotreBlanquer.fr" pour "recueillir les témoignages du personnel de l'éducation nationale" sur les "irrégularités dans les jurys, mais aussi manque de moyens, conditions de travail dégradées, écoles insalubres".

Le secrétaire national d'EELV David Cormand a pris la défense des grévistes sur Public Sénat: "Évidemment il y a le stress des élèves qui passent le bac, mais il y a aussi des enseignants qui essaient de protéger et de défendre un service public important". "Il y a un vrai problème: l'attaque en règle, depuis plusieurs années, contre le service public de l'éducation".

Pour contraindre le gouvernement à rouvrir des négociations sur les réformes du lycée et du bac qu'ils dénoncent, des professeurs ont refusé de saisir les notes des candidats mais aussi, pour certains, de rendre les copies.

Face à cette mobilisation, et pour permettre aux candidats de connaître leurs résultats à la date prévue, le ministre a détaillé mercredi une "solution technique" : si certaines notes manquent, ce sont les notes du contrôle continu qui seront prises en compte. Et si la note du bac s'avère finalement meilleure, c'est celle-là qui sera retenue.

Partager cet article

Dans la même thématique

Bac: PS, PCF et LFI reprochent à Blanquer sa gestion de la grève des correcteurs
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le