La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Ruffin: “Ceux qui jettent de l’huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon”
Par Public Sénat
Publié le
Le député LFI François Ruffin a balayé jeudi l'appel au calme lancé par Emmanuel Macron à propos des manifestations de samedi, estimant que "ceux qui jettent de l'huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon".
Emmanuel Macron a demandé mercredi "aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme", selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, évoquant le risque de violences samedi.
Alors qu'on lui demandait sur franceinfo s'il répondait à cette injonction et appelait au calme, François Ruffin a répondu: "Non, absolument pas, d'abord je n'ai aucun poids auprès des +gilets jaunes+", et quand on dit que les hommes politiques doivent être responsables, le premier d'entre eux ça doit être Macron".
"Ceux qui jettent de l'huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon", alors que "80% des gens pensent que le cap n'est pas bon", a-t-il jugé.
"Il n'y a pas de violence justifiée. Mais il y a une rage qui traverse le pays, il faut qu'Emmanuel Macron le comprenne", a souligné François Ruffin.
"Je vais sur les ronds-points, quand on me parle de violence et de désir de meurtre, je dis +ce n'est pas comme ça que ça va se résoudre+, j'essaie de tempérer, de modérer", a-t-il raconté.
L'élu, écharpe tricolore en bandoulière, a appelé dimanche à la démission du président de la République, avant qu'il ne "rende notre pays fou de rage", dans une déclaration lue devant la presse non loin du palais de l'Élysée à Paris.
M. Macron "a porté depuis 18 mois une politique injuste: la suppression de l'ISF, la flat tax, l'exit tax, le relèvement de la CSG pour les retraités les plus modestes", a énuméré jeudi François Ruffin.
Il "porte le visage de l'injustice, de l'arrogance, il est le président d'un pays qu'il ne connait pas et qu'il méprise, et il fait que cette haine qui est en germe devient une moisson", a ajouté le député insoumis, exprimant son "inquiétude pour le pays".