Invité de Parlement Hebdo, Francis Szpiner défend la création d’un groupe de droite dissident dans la capitale, avec les élections municipales de 2026 en ligne de mire. Le sénateur et conseiller de Paris ne croit pas à une élection de Rachida Dati, nommée ministre de la Culture en janvier dernier.
Stéphane Le Foll maintient sa candidature face à Anne Hidalgo
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Stéphane Le Foll n’est pas dupe, il sait que le Parti socialiste considère sa candidature comme « anecdotique ». Il sait bien, aussi, que la candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle sera Anne Hidalgo. Pour autant, il n’est pas question pour lui de se retirer : « Je vais maintenir ma candidature, car il n’est pas question d’avoir demandé un débat à Anne Hidalgo et de se retirer au moment où il y aura un vote avec une issue probable, compte tenu du dernier congrès. Je déposerai ma candidature par principe et il y aura un vote. »
Il y aura donc bien un vote, comme il en a été décidé au congrès du congrès du Parti socialiste à Villeurbanne, mais pas de débat entre les candidats. Or, on l’a bien compris, le but de Stéphane Le Foll était plutôt d’imposer des thèmes et une stratégie politique au sein d’un débat partisan que de véritablement se lancer dans la course à l’Elysée. Au-delà du principe, à quoi bon, donc, maintenir sa candidature au nom d’un débat – sans lequel le Parti socialiste signait son arrêt de mort d’après lui – qui n’aura vraisemblablement pas lieu ?
« Il faut affirmer le fait qu’on est socialiste »
Formellement le combat de Stéphane Le Foll semble être celui de la définition d’une véritable « ligne politique » du parti, perdue depuis le congrès d’Aubervilliers de 2018 d’après lui. Ce n’est donc pas la candidature d’Anne Hidalgo en soi qui est problématique. La maire de Paris « a toute légitimité pour être candidate » d’après Stéphane Le Foll. Simplement, celui qui « attend son programme » pour pouvoir le comparer au sien, critique une « forme d’indéfinition totale » chez la candidate.
On sent tout de même que ce n’est pas seulement « l’indéfinition » qui gêne le maire du Mans, mais aussi la proximité d’Anne Hidalgo avec les Verts. « Tous ses soutiens disent qu’ils veulent parler avec les écologistes » lance Stéphane Le Foll, « si on est écologiste, il y a déjà une candidature, il faut déjà affirmer le fait qu’on est socialiste. » Le maire du Mans veut croire en la force de la « social-démocratie » en s’appuyant sur les exemples allemands, espagnols ou portugais : « Là-bas on ne pense pas que l’écologie doit être le prolongement politique de la social-démocratie. »
Pour l’ancien ministre de l’Agriculture, la fracture avec les écologistes est profonde, comme sur l’agriculture biologique par exemple : « J’entends certains écologistes qu’il faut tout convertir au bio, mais quand vous êtes en bio aujourd’hui vous avez des pertes de rendement entre 40 ou 70 % en production. Donc pour arriver à dégager un revenu, il vous faut un prix plus rémunérateur. Des ministres du gouvernement auquel j’appartenais disaient de mettre le prix du bio au prix du conventionnel, mais ça crée un déséquilibre sur le marché. » Des ministres écologistes probablement.