Syrie : « Il faudrait qu’Emmanuel Macron nous dise quelles sont ses preuves », estime Longuet
Le président de la République a assuré qu’il détenait des « preuves » de l’usage d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad la semaine dernière en Syrie. « Ce serait bien qu’elles soient totalement probantes », a réagi le sénateur LR de la Meuse Gérard Longuet.

Syrie : « Il faudrait qu’Emmanuel Macron nous dise quelles sont ses preuves », estime Longuet

Le président de la République a assuré qu’il détenait des « preuves » de l’usage d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad la semaine dernière en Syrie. « Ce serait bien qu’elles soient totalement probantes », a réagi le sénateur LR de la Meuse Gérard Longuet.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les contacts s’intensifient entre les chancelleries occidentales pour déterminer quelle réponse apporter après les cas d’attaques à l’arme chimique à Douma en Syrie. À 13 heures, sur TF1, Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’y avait aucun doute sur la nature et l’origine de ces attaques. « Nous avons la preuve que la semaine dernière des armes chimiques ont été utilisées – au moins du chlore – et qu’elles ont été utilisées par le régime de Bachar al-Assad », a insisté le chef de l’État.

« Il faudrait qu’il nous dise quelles sont ses preuves », a réagi Gérard Longuet, sénateur LR de la Meuse, sur notre antenne. « Je n’incrimine pas Emmanuel Macron, mais on a quand même le souvenir des armes de destruction massive en Irak que [le président américain] Bush et [le Premier ministre britannique] Blair nous avaient annoncées, on ne les a jamais trouvées », a rappelé l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, au sujet de l’intervention militaire de 2003 en Irak.

« Que ces frappes ne déclenchent pas une apocalypse »

« Ce serait bien qu’elles soient totalement probantes », a souligné Gérard Longuet, au sujet des « preuves » mises en avant par le président de la République.

S’exprimant sur l’éventualité de frappes françaises, il a appelé à la plus grande prudence, dans un contexte de regain de tensions diplomatiques avec la Russie :

« Encore faut-il que ces frappes soient ciblées et qu’elles ne déclenchent pas une apocalypse, sinon une crise majeure avec des grands pays. Ce serait aller au-delà du raisonnable. »

Sur la totalité de l’entretien entre Emmanuel Macron et Jean-Pierre Pernaut, qui s’est tenu dans une école primaire de l’Orne, Gérard Longuet a reconnu une interview « assez originale par le cadre », tout en dénonçant une « mise en scène un peu forcée ».

« Il a défendu la politique qu’Édouard Philippe met en œuvre sans aucune marge de manœuvre », a-t-il analysé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Syrie : « Il faudrait qu’Emmanuel Macron nous dise quelles sont ses preuves », estime Longuet
4min

Politique

Dans une ambiance tendue, le Sénat rétablit le gel des pensions et des prestations sociales en l’assouplissant

Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimée à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.

Le

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le