Ukraine : « Plus Poutine menace, plus il est aux abois », analyse Claude Malhuret

Ukraine : « Plus Poutine menace, plus il est aux abois », analyse Claude Malhuret

Invité de notre matinale, Claude Malhuret est revenu sur le conflit ukrainien. D’après lui, la France doit montrer une fermeté internationale comme Emmanuel Macron doit faire preuve d’une fermeté intérieure face aux « caniches de Poutine » que sont « les extrêmes. »
Louis Mollier-Sabet

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Vladimir Poutine a annoncé une « mobilisation militaire partielle », et Claude Malhuret estime que c’est plutôt un aveu de faiblesse : « Cela veut simplement dire qu’il est aux abois. Le discours de Poutine, comme tout colonel du KGB, est dans le mensonge systématique. Plus il menace, plus il est aux abois. » D’après le président du groupe Les Indépendants au Sénat, « ce n’est pas le moment de lâcher les Ukrainiens, alors qu’ils sont en train de gagner. » Pour lui, Poutine bluffe et cela montre au contraire que les Occidentaux sont sur la bonne voie : « On y est presque. Plus il crie fort, plus ça montre qu’il est faible. »

« L’extrême droite et l’extrême gauche ont toujours été les caniches de Poutine, aujourd’hui ils en sont les carpettes »

En tout cas, hier soir, Emmanuel Macron s’est montré offensif par rapport à Vladimir Poutine à l’Assemblée générale des Nations Unies. « Plus cette guerre dure plus elle devient menaçante pour la paix en Europe, mais aussi pour celle du monde », a déclaré le chef de l’Etat. « Je pense que c’était le bon discours et le bon ton », a déclaré Claude Malhuret. « C’était attendu au niveau des paroles sur l’Ukraine. Il fallait que toute l’Europe de l’Ouest montre plus de fermeté. Ce changement de ton, on le remarque depuis un mois. Emmanuel Macron s’est aperçu que Poutine baladait tout le monde et qu’on ne pouvait pas discuter pas avec un colonel du KGB comme Poutine. Il n’y a pas le choix. » Le sénateur de l’Allier poursuit : « La guerre est là, Poutine l’a déclenchée, il est en guerre contre les démocraties, contre l’Europe, contre nous. Ce qui est ennuyeux, c’est que nous les Européens on a l’air de dire qu’on n’est pas en guerre. Eux, ils savent très bien qu’ils sont en guerre à long terme contre nous. Il est temps de faire comprendre, ici en France, dans les pays démocratiques et les autres pays du monde, que cette guerre les menace directement. »

Le président du groupe Les Indépendants au Sénat entend ainsi adresser un message aux « idiots utiles », « à ceux qui ne s’en occupent pas trop » et aux « collabos » : « L’extrême droite et l’extrême gauche ont toujours été les caniches de Poutine, aujourd’hui ils en sont les carpettes. C’est un discours de collabo, ce n’est pas étonnant venant de ce parti, au départ issu d’une bande de pétainiste. » Ainsi, Claude Malhuret appelle à ne « pas écouter les discours » des « extrêmes » puisque « nous sommes aussi en guerre » et à soutenir les sanctions économiques : « Les dictatures ont décidé de remettre en question l’ordre mondial actuel, y compris par les armes. Une majorité des Français soutient les sanctions. » Le sénateur de l’Allier voit ainsi « deux fronts » à cette « guerre », celui extérieur des opérations militaires, mais aussi un front intérieur : « Les démocraties sont confrontées aux dictatures à l’extérieur et aux populistes à l’intérieur. » « Les dictatures ont toujours un avantage au départ, mais elles ne finissent par perdre les affrontements avec les démocraties », veut-il croire.

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