Nouvelle-Calédonie (59)

La Nouvelle-Calédonie est en proie à de violentes émeutes depuis le 13 mai. Des affrontements survenus à Nouméa alors qu'à Paris les députés votaient une réforme constitutionnelle que rejettent les indépendantistes. Face à la situation critique qui a fait plusieurs victimes, Emmanuel Macron  a décrété l'Etat d'urgence et d'importantes forces de police et de gendarmerie ont été déployées sur place.

New Caledonia Unrest
11min

Parlementaire

Nouvelle-Calédonie : après la réunion à Matignon, les parlementaires « pour une mission de dialogue et un recul du Congrès »

Recevant les présidents de l’Assemblée et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, et les groupes politiques, le premier ministre Gabriel Attal n’a pas fait d’annonce, sauf sur l’annulation du passage de la flamme olympique en Nouvelle-Calédonie. Tous demandent une mission de dialogue. « Il y a une reprise en main par Emmanuel Macron », selon la socialiste Corinne Narassiguin.

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Emmanuel Macron meets with New Caledonia political forces – Noumea
8min

Institutions

Gestion de la crise en Nouvelle-Calédonie par Gérald Darmanin : « On lui fait porter beaucoup de choses qu’il n’est pas le seul à porter » pour Benjamin Morel

Gérald Darmanin, en charge du dossier calédonien jusqu’à ce mercredi, est pointé du doigt pour sa responsabilité dans l’embrasement de la situation à Nouméa. Le constitutionnaliste Benjamin Morel démêle, dans un entretien à Public Sénat, les responsabilités qu’il partage avec le reste de l’exécutif, dans l’embrasement de l’archipel.

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Paris: The senate vote on an amendment of a government plan to enshrine the « freedom » to have an abortion in the French Constitution
5min

Parlementaire

Déclaration obligatoire, détection par algorithme, surveillance électronique : contre les ingérences étrangères, le Sénat sort l’artillerie lourde

À l'heure où l'Azerbaïdjan est accusé par le gouvernement d'influencer les indépendantistes en Nouvelle-Calédonie, le Sénat s'apprête à examiner une proposition de loi sur les ingérences étrangères. Le texte permettrait de renforcer le cadre juridique pour surveiller les représentants d’intérêts étrangers en France et mieux sanctionner les ingérences.

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France New Caledonia Politics FLNKS
6min

Politique

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : quelle est l’influence de l’Azerbaïdjan ?

Alors que la Nouvelle-Calédonie est en proie à des émeutes meurtrières, Gérald Darmanin accuse l’Azerbaïdjan de souffler sur les braises. Depuis quelques mois, le pays prorusse affiche en effet son soutien aux mobilisations des indépendantistes, tout en rejetant « les accusations infondées » du ministre de l’Intérieur.

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New Caledonia Unrest
10min

Politique

Nouvelle-Calédonie : « Les présidents du Sénat et de l’Assemblée sont tout trouvés pour renouer le dialogue », soutient Bruno Retailleau

Pour sortir de la crise en Nouvelle-Calédonie, où l’Etat d’urgence a été décrété, le président du groupe LR propose la création d’un « comité de médiateurs », avec Gérard Larcher, qui « est respecté par toutes les parties et parle à tout le monde », et Yaël Braun-Pivet. Patrick Kanner, à la tête des sénateurs socialistes, est « favorable » à l’idée d’une médiation, réclamée aussi par le PS. Il estime que « le gouvernement s’est mis dans le mur en klaxonnant, en voulant jouer l’autorité ».

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Paris: Gabriel Attal delivers a speech after the defense council
2min

Politique

Nouvelle-Calédonie :  face à la situation « très tendue »,  de nouveaux renforts de police sur place,  et les Présidents des Assemblées conviés à Matignon, annonce Attal

Un millier de policiers et gendarmes supplémentaires sont en train d'être déployés en Nouvelle-Calédonie, où la situation « reste très tendue », a affirmé Gabriel Attal à l'issue de la réunion d'un nouveau conseil de défense à l'Elysée. Le Premier ministre va convier Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, ainsi que les comités de liaison parlementaire à Matignon.

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Nouvelle-Calédonie : qu’est-ce que la CCAT, mise en cause par le gouvernement ?
3min

Territoires

Nouvelle-Calédonie : qu’est-ce que la CCAT, mise en cause par le gouvernement ?

Après avoir annoncé la mort d’un premier gendarme en Nouvelle-Calédonie, lors des questions d’actualité au gouvernement ce mercredi, Gérald Darmanin a notamment mise en cause la responsabilité de la CCTA dans le climat de violence sur l’archipel. La Cellule de coordination des actions de terrain « est un groupe mafieux, qui veut manifestement instaurer la violence », a dénoncé le ministre de l’Intérieur, opérant une distinction nette avec le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) et les loyalistes, avec lesquels il y a un « dialogue ». Invité de France 2 ce matin, le ministre en a rajouté une couche, dénonçant « un groupuscule qui se dit indépendantiste, mais qui en fait commet des pillages, des meurtres, de la violence ». Et d’ajouter : « Il ne faut pas le confondre avec des militants politiques. » De son côté, le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a évoqué une « organisation de voyous », ce jeudi matin lors d’une conférence de presse. Ce collectif est né en novembre 2023, et regroupe plusieurs des représentants d’organisations syndicales, structures politiques ou mouvements associatifs indépendantistes. L’Union calédonienne, la frange la plus radicale du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS), est l’une des principales organisations à l’origine de la création du CCAT. La cellule a organisé plusieurs manifestations et rassemblements dès la fin de l’année, pour s’opposer au projet d’accord proposé par l’État sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Dans un communiqué publié hier, avant l’instauration de l’état d’urgence, l’organisation qui soutient « l’accession à la peine souveraineté de Kanaky » (le nom kanak de la Nouvelle-Calédonie), a réaffirmé une nouvelle fois son opposition au dégel du corps électoral. Un processus qui s’apparente selon elle à un acte de « recolonisation ». Le projet de loi constitutionnelle, adoptée par l’Assemblée nationale dans la nuit de lundi à mardi, est selon eux contraire à l’accord de Nouméa. Appel à poursuivre les actions « de manière pacifique » Selon eux, les députés « ont choisi de mettre de l’huile sur le feu », et « il reste une dernière chance pour que l’État entende notre cri du cœur et stoppe définitivement son plan au nom de la paix dans notre pays ». Dans cette communication, le CCAT a accusé des « milices loyalistes » d’ « agresser » ses partisans. Les « exactions » commises sur le territoire n’étaient « pas nécessaires », a également indiqué le CCAT, tout en considérant qu’ils étaient « l’expression des invisibles de la société qui subissent des inégalités de plein fouet ». Le collectif a appelé les « citoyens mobilisés à l’apaisement », et à poursuivre les actions « de manière pacifique », et à respecter « les consignes ». La semaine dernière, la CCAT avait multiplié des actions pour afficher son opposition au projet de loi constitutionnelle. L’opération avait été baptisée « dix jours pour Kanaky ». Le 9 mai, par exemple, plusieurs accès routiers ont été bloqués par plusieurs militants se réclamant du CCAT. Plusieurs responsables du CCAT ont en outre indiqué la semaine dernière que la mobilisation s’intensifierait en cas d’adoption du projet de loi, sans toutefois préciser de calendrier ni la nature des actions à venir. Depuis l’instauration de l’état d’urgence, le ministre de l’Intérieur a procédé à cinq premières assignations à résidence de membres de la Cellule de coordination des actions de terrain.

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