Invité de notre matinale, Patrick Kanner est revenu sur la crise sociale, transformée en « crise démocratique » d’après lui. Le président du groupe socialiste alerte sur « l’isolement » du Président de la République, qui pourrait profiter d’après lui à l’extrême droite.
Invité de notre matinale, Laurent Marcangeli a insisté sur la nécessité de « passer à autre chose », alors que la contestation de la réforme des retraites s’enlise. Le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale a par ailleurs jugé que « les violences » étaient du côté des manifestants, et que, si l’on pouvait « toujours faire mieux », la stratégie de maintien de l’ordre actuelle n’était pas problématique.
Ce lundi, la commission d’enquête sur TikTok a auditionné Grégoire Borst, professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation à l’Université Paris-Cité. Le chercheur a présenté des données aux sénateurs qui sont venues nuancer leurs craintes sur l’influence des écrans et des réseaux sociaux sur les capacités cognitives des adolescents et leur bien-être.
Invité de notre matinale, Pap Ndiaye a jugé assez faible la mobilisation des enseignants contre la réforme des retraites. Le ministre de l’Education nationale y voit le signe que la réforme « n’a qu’un impact relatif » sur les enseignants, qui avec leur entrée plus tardive sur le marché du travail, sont moins concernés par le report de l’âge légal.
Lors d’une élection législative partielle en Ariège, un report de voix favorable des électeurs macronistes et du Rassemblement national a permis la victoire de la candidate socialiste dissidente face à la candidate LFI-Nupes. La députée nouvellement élue a reçu les félicitations de la majorité présidentielle, et même du RN. Jusqu’à la constitution d’un « front républicain » contre la Nupes ?
Invité de notre matinale, Manuel Bompard est revenu sur l’élection législative partielle en Ariège, qui a vu la dissidente socialiste Martine Froger battre la candidate LFI soutenue par la Nupes, Bénédicte Taurine. Une défaite qui s’explique pour lui par une « alliance de circonstance » entre macronistes, droite et extrême droite et qui doit amener le Parti socialiste à clarifier sa ligne.
Alors que le terme « extrême gauche » est largement galvaudé dans le débat public, la question d’une définition rigoureuse de ce courant politique se pose. Anticapitaliste et critique de la gauche institutionnelle, l’extrême gauche assume certaines formes de violences politiques, ce qui n’explique pas nécessairement le durcissement du mouvement contre la réforme des retraites, pour l’historien Aurélien Dubuisson.
Lors des questions d’actualité au gouvernement, le sénateur écologiste Thomas Dossus a interpellé Gérald Darmanin sur le déroulement de la manifestation de ce week end à Sainte-Soline et « son bilan », avec deux manifestants encore dans le coma. Le ministre de l’Intérieur l’a accusé de relayer des « fake news » et a mis en cause sa participation à une manifestation interdite par la préfecture.
En commission, le Sénat est revenu sur la renationalisation d’EDF votée par l’Assemblée nationale. De même, le rapporteur LR, Gérard Longuet, écarte « l’incessibilité » des capitaux d’EDF prévue par le texte, et attend la réforme du marché européen de l’électricité : « C’est l’organisation du marché qui commande. »
Invité de notre matinale, Boris Vallaud est revenu sur la crise politique et sociale depuis l’activation du 49-3 à l’Assemblée nationale. Le président du groupe socialiste estime qu’Emmanuel Macron est le seul responsable, et qu’à ce titre, seul un retrait de la réforme des retraites pourra « apaiser » la situation.
Alors que les manifestations spontanées en réaction au 49-3 se multiplient dans toute la France, avec des heurts particulièrement violents à Paris, la question de l’encadrement juridique du droit de manifester se pose. Participer à une manifestation non déclarée ne constitue pas un délit, mais la Préfecture de police assure que les manifestants arrêtés l’ont été pour des « infractions caractérisées. »
Invité de notre matinale, François-Xavier Bellamy est revenu sur le vote de motion de censure à l’Assemblée nationale ce lundi. Le député européen a indiqué qu’il ne l’aurait pas voté, par cohérence politique par rapport à ses convictions, mais qu’il « comprend » ses collègues puisque la réforme a « cristallisé » les tensions sociales.