À l’issue d’un échange avec les ministres de Bercy vendredi 10 janvier, les représentants du RN estiment que la politique budgétaire du gouvernement de François Bayrou s’inscrit dans la même lignée que celui de Michel Barnier. Le député Jean-Philippe Tanguy a qualifié « d’escroquerie politique » l’éventualité d’un gel de la réforme des retraites, auquel pourrait se plier l’exécutif pour échapper à la censure d’une partie de la gauche.
Plusieurs représentants du Rassemblement national se rendent au ministère de l’Economie ce vendredi 10 janvier pour présenter à l’exécutif leurs attentes budgétaires. Si les lignes rouges du RN ont fait chuter le gouvernement Barnier, l’influence de l’extrême droite au Parlement pourrait cette fois reculer à la faveur des négociations entamées entre la nouvelle équipe gouvernementale et une partie de la gauche.
L’examen du projet de loi de finances, interrompu par la censure du gouvernement de Michel Barnier en décembre, va finalement reprendre au Sénat à partir du 15 janvier, là où il s’était arrêté. Le nouvel exécutif devrait proposer ses modifications au fil du parcours législatif. Néanmoins, le maintien à l’ordre du jour d’un texte porté par un gouvernement qui a été renversé interroge sur la clarté du message politique ainsi envoyé.
Une partie de la gauche espère parvenir à monnayer la non-censure du nouveau gouvernement contre une suspension de la réforme des retraites, le temps d’une remise à plat du dispositif. Si l’exécutif se dit prêt à rediscuter de certains aspects du texte de 2023, l’hypothèse d’une suspension reste peu probable à ce stade, dans la mesure où celle-ci risquerait de tourner au triple casse-tête, à la fois financier, technique et législatif.
La disparition du leader historique de l’extrême droite française a suscité des réactions très contrastées au sein de la classe politique. Le Premier ministre, François Bayrou, a évoqué « une figure de la vie politique française », qualifiant Jean-Marie Le Pen de « combattant ». Une formule qui soulève la colère de nombreux élus de gauche.
Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national et père de Marine Le Pen, est mort à 96 ans ce mardi 7 janvier 2025. Retour sur une carrière politique d’une exceptionnelle longévité, rythmée par cinq candidatures à l’élection présidentielle, mais aussi marquée par les règlements de comptes et les provocations en tout genre.
Dans une tribune publiée ce week-end, trois ministres du gouvernement de François Bayrou s’engagent à présenter des mesures de lutte contre l’immigration illégale à Mayotte, dans la foulée du projet de loi spécial attendu pour la reconstruction de l’archipel. Co-auteur d’un rapport sénatorial sur l’insécurité dans l’île, le sénateur Les Indépendants Alain Marc évoque auprès de Public Sénat la nécessité d’adapter la Constitution au contexte local.
SERIE – Public Sénat vous propose de revenir sur les travaux parlementaires de l’année 2024. Le Sénat débattra fin janvier d’une proposition de loi transpartisane pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue. Retour sur la commission d’enquête parlementaire, parfois mouvementée, qui a abouti à l’élaboration de ce texte.
Le Président de la République souhaite une loi spéciale pour accélérer la reconstruction de Mayotte. Ces dernières années, deux véhicules législatifs similaires ont déjà été adoptés par le Parlement. Explications.
Le Sénat espère pouvoir débattre à partir du 15 janvier d’une proposition de loi qui maintient pour 2025 l’assouplissement des règles d’utilisation des tickets restaurants. Le parcours législatif de ce texte a été suspendu par la censure du gouvernement, et ne pourra reprendre qu’après la nomination d’un nouvel exécutif. D’ici là, la possibilité d’utiliser des titres-restaurant en supermarché pour acheter certains produits alimentaires s’arrêtera le 1er janvier.
Plusieurs centaines de journalistes étaient attendus au tribunal d’Avignon jeudi 19 décembre alors que les juges de la cour criminelle du Vaucluse doivent rendre leur décision dans le procès des viols de Mazan. De nombreux correspondants étrangers et envoyés spéciaux sont également présents pour couvrir cette affaire qui a suscité un vif intérêt dans le monde entier, avec des différences de traitement parfois assez marquées d’un pays à l’autre.
En plaidant pour le retour du cumul des mandats, le Premier ministre François Bayrou, qui entend bien rester maire de Pau, embraye le pas à la droite qui a déjà tenté de faire adopter plusieurs propositions de loi, notamment au Sénat, pour faire sauter le cadre légal mis en place sous François Hollande. La gauche, en revanche, y reste fermement opposée.