Le 7 janvier 2025, au moment des hommages aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher, la famille de Jean-Marie Le Pen a appris son décès à l’AFP. La mort de cette figure de l’extrême-droite française a suscité la réaction de la classe politique sur les réseaux sociaux. Les mots du Premier ministre, en particulier, ont fait réagir la gauche qui dénonce des propos « indignes ».
Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national et père de Marine Le Pen, est mort à 96 ans ce mardi 7 janvier 2025. Retour sur une carrière politique d’une exceptionnelle longévité, rythmée par cinq candidatures à l’élection présidentielle, mais aussi marquée par les règlements de comptes et les provocations en tout genre.
Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.
Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».
331 députés de gauche et du Rassemblement national ont censuré le gouvernement de Michel Barnier ce mercredi 4 décembre, une situation quasi-inédite sous la Cinquième République. Le chef du gouvernement avait activé le 49.3 en début de semaine pour faire passer le budget de la Sécurité sociale dans un contexte parlementaire largement hostile.
Ce 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement en déclenchant l’article 49.3, lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. La chute du gouvernement Barnier semble proche, avec le vote d’une motion de censure attendu en milieu de semaine. Le point sur le calendrier de ces prochains jours, à haut risque pour l’exécutif.
Pour la gauche sénatoriale l’abandon de cette mesure budgétaire, largement fustigée par la classe politique, est d’abord une manière pour le Premier ministre de tenter d’amadouer le Rassemblement national avant le vote d’une probable motion de censure la semaine prochaine. De leur côté, les soutiens du gouvernement font valoir son impact sur le portefeuille des Français.
Ce lundi Jordan Bardella a affirmé sur BFM que tout candidat RN devra avoir un casier judiciaire vierge pour pouvoir se présenter. Interrogé sur le cas de Marine Le Pen qui risque une condamnation dans le cadre du procès des assistants parlementaires, Jordan Bardella a déclaré, mal à l’aise, être persuadé de son innocence. Au Sénat, Henri Cabanel propose depuis plusieurs années que tout candidat à une élection doit être exempt de casier judiciaire. Retour sur une proposition de loi plusieurs fois déposée, mais jamais examinée.
À l’heure des réquisitions dans cette affaire de détournement de fonds publics, Marine Le Pen risque jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende. Elle pourrait aussi se voir priver de candidature à la prochaine présidentielle, en raison de la loi Sapin II votée sous François Hollande, et mal prise en compte par la défense, qui impose des peines obligatoires d’inéligibilité pendant cinq ans en cas de condamnation.
En écho aux nombreux faits divers liés au trafic de drogue, le député Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, demande la création de courtes peines de prison pour les consommateurs de stupéfiants. Une solution que rejette Raphaël Glucksmann ou Mathilde Panot et qui fait réagir les syndicats de magistrat et de police.
Sur le plateau de Public Sénat, le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a tancé la proximité idéologique entre le RN et le gouvernement de Michel Barnier, qui ne tiendrait que par la « bienveillance » de Marine Le Pen.
Le procès de Marine Le Pen et de 26 autres cadres et élus du Rassemblement national s’ouvre ce 30 septembre. Poursuivis pour détournement de fonds publics, ils sont soupçonnés d’avoir fait travailler des assistants d’eurodéputés, rémunérés sur fonds européens, pour le parti en France. Si l’activité des collaborateurs est désormais davantage encadrée, certains échappent aux contrôles. Décryptage.