A l’Assemblée nationale, le socle commun a déposé une motion de rejet préalable sur un texte issu de ses rangs, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Cette procédure permet de rejeter un texte avant même de ne l’avoir examiné. Explications.
Invité de la matinale de Public Sénat, le secrétaire général des Républicains, Othman Nasrou est revenu sur la colère des agriculteurs. L’ancien ministre défend la stratégie de LR de faire rejeter le texte pour contourner les amendements issus des députés de gauche.
Auditionnés par la commission d’enquête sur les agences de l’Etat, les représentants de l’Agence Bio ont surtout profité de l’audition pour plaider leur cause. Amputée de deux tiers de ses moyens cet hiver dans un contexte de coupes budgétaires, l’agence n’a, en l’état actuel, qu’un an « d’espérance de vie » devant elle.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher est revenue sur les dispositions de la proposition de loi du sénateur Duplomb sur l’agriculture. La ministre rappelle son opposition à l’autorisation d’un néonicotinoïde.
Auditionné au Sénat, le directeur général de l’Office français de la biodiversité est rapidement revenu sur les attaques subies par la police de l’environnement, depuis le début de la crise agricole. « Nous avons besoin de travailler sur notre intégration dans les territoires », a concédé Olivier Thibault, tout en réaffirmant son soutien à tous les agents.
Le Conseil constitutionnel a retoqué jeudi 20 mars un tiers du projet de loi d’orientation agricole. Ce texte avait été profondément remanié par le Sénat afin d’alléger les contraintes réglementaires et environnementales qui pèsent sur les exploitants, au grand dam des écologistes. Pour autant, plusieurs dispositions polémiques, comme la dépénalisation de certaines atteintes environnementales, ont été validées par les Sages.
Le PDG du groupement coopératif, quatrième réseau de la grande distribution en France, constate qu’une « large proportion » des consommateurs continue de se recentrer sur les achats essentiels. Le dirigeant a également partagé au Sénat ses propositions, dans le cadre de la réforme des lois Egalim, qui fixent le cadre des négociations entre les distributeurs et leurs fournisseurs.
Avec l’adoption de la loi d’orientation agricole, le Sénat a achevé une longue période d’examen de textes agricoles. Au Salon de l’agriculture, Gérard Larcher revient sur le chemin parcouru depuis la crise de l’an passé. « Il y a encore à travailler sur le volet des revenus », observe-t-il.
Christiane Lambert, ancienne présidente de la FNSEA désormais à la tête de la Fédération des entreprises de charcutiers-traiteurs, estime que l’initiative de Karine Le Marchand de réunir les grands distributeurs, ce mercredi 26 février au salon de l’agriculture, est « une action de plus » et dénonce les « pratiques innommables » des grands distributeurs.
La loi d’orientation agricole a été adoptée par le Parlement le 20 février. Un texte plutôt bien accueilli par les exploitants, mais très critiqué par la gauche. « Après l’agribashing, on a maintenant l’écologie-bashing », fustige Olivier Faure ce mercredi 26 février. Le Premier secrétaire du Parti socialiste regrette que le gouvernement mène selon lui « un combat contre la norme, de tout ce qui est de l’ordre de la régulation, contre la science elle-même ».
La France continue de s’opposer à l’accord de libre-échange du Mercosur, conclu par la Commission européenne avec plusieurs pays d’Amérique du Sud en décembre. « On continue de se mobiliser avec nos partenaires pour avoir une minorité de blocage et refuser cet accord en l’état », a indiqué Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, ce mercredi lors de sa visite au Salon de l’Agriculture. Selon lui, plusieurs pays, dont l’Italie et la Pologne, « partagent les préoccupations » françaises sur le texte.
Laurent Wauquiez vise de nouveau l’Office français de la biodiversité (OFB). Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale appelle à dissoudre l’agence, quelques semaines après avoir décrit ses fonctionnaires comme « une coalition d’idéologues ». « Des agents qui contrôlent les agriculteurs avec un pistolet à la ceinture, ce n’est pas acceptable », a-t-il lancé ce mercredi 26 février, durant sa visite au Salon de l’Agriculture.