L’ex-Premier ministre Michel Barnier était présent ce mercredi 26 février au Salon de l’agriculture, à Paris. L’occasion pour lui de saluer l’adoption au Parlement de la loi d’orientation agricole, un texte « très important ». Mais le travail doit se poursuivre pour « tenir les engagements » pris pour les agriculteurs dans la durée. « Il ne faut pas avoir la mémoire courte », exhorte ainsi Michel Barnier.
Au cours de sa déambulation dans les couloirs du Salon de l’Agriculture, le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a pris une position à rebours des autres responsables politiques. Il s’est montré hostile à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, car elle représente une « menace » pour l’agriculture française.
Le président de Reconquête a réagi, ce mardi 25 février, au souhait de Donald Trump d’augmenter les droits de douane sur les produits agricoles et viticoles français. Éric Zemmour a appelé à négocier avec le 47ème président des États-Unis pour parvenir à un accord alors que les producteurs français s’inquiètent.
Le Sénat a adopté fin janvier une proposition de loi qui autorise de nouveau l’usage d’une famille des néonicotinoïdes, ces pesticides nocifs pour les pollinisateurs. Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité, appelle à « engager des solutions avant de lancer trop d’interdictions » pour les agriculteurs sur ce type de problématiques. Elle dénonce un « agribashing » de la part d’associations écologistes envers les producteurs, accusés selon elles de « ne pas être assez écolos ».
Les promesses faites au monde agricole il y a un an « ont été intégralement tenues », a estimé François Bayrou lors de sa visite au Salon de l’agriculture. Mais, du côté des syndicats, le constat est bien plus mitigé.
Contrairement à l’année dernière, Emmanuel Macron a pu inaugurer le salon de l’agriculture 2025 sans incident majeur. Un climat plus serein qui ne doit pas faire oublier la détresse des agriculteurs, alertent les acteurs du monde agricole.
Après un ultime vote au Sénat, le projet de loi d’orientation agricole est définitivement adopté par le Parlement. La version finale du texte intègre de nombreuses dispositions introduites par les sénateurs. La gauche et les écologistes dénoncent des reculs environnementaux. Explications.
À peine voté au Sénat, le projet de loi d’orientation agricole a fait l’objet d’un compromis en commission mixte paritaire. La nouvelle version du texte laisse la part belle à plusieurs mesures introduites par les sénateurs, notamment le principe de « non-régression » de la souveraineté alimentaire et la dépénalisation de certaines atteintes à la biodiversité. L’opposition dénonce un débat « au pas de charge ».
Les sénateurs ont voté en faveur de la loi d’orientation agricole, durcie par la majorité de droite et du centre. Les parlementaires se retrouveront dès ce soir en commission mixte paritaire, pour s’accorder sur une version commune du texte. Les débats s’annoncent encore houleux tant certaines mesures font polémique, mais le gouvernement espère une adoption définitive avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, ce samedi.
Inondations, pluies diluviennes, au moment où une partie de l’Ouest de la France sort à peine de la catastrophe, Dialogue citoyen réunit sur son plateau celles et ceux qui ont été touché face à des sénateurs et sénatrices spécialistes de ces questions. Comme cette maraîchère touchée de plein fouet par les intempéries et qui n’envisage pas de quitter son exploitation, malgré les menaces qui planent encore sur son outil de travail.
La droite sénatoriale a largement remanié ce texte qui entend répondre aux difficultés des agriculteurs, notamment en érigeant la souveraineté alimentaire au rang « d’intérêt fondamental de la Nation » et en dépénalisant certaines atteintes à la biodiversité. Vent debout, la gauche dénonce de nombreux reculs sur le plan environnemental et la promotion d’un modèle productiviste.