L'examen du budget avait été stoppé net par la censure du gouvernement Barnier en décembre. Son successeur François Bayrou a fixé comme feuille de route, 32 milliards d'euros d'économies et 21 milliards d'euros d'impôts pour ramener le déficit à 5,4% du PIB. Les sénateurs ont adopté le texte le 23 janvier avec de nombreuses modifications. Après la commission mixte paritaire qui a permis de trouver un compromis, le texte a été définitivement adopté au Parlement après l'utilisation du 49.3 à l'Assemblée et un ultime vote au Sénat. Retrouvez ici tous nos articles sur le budget 2025.
Le gouvernement a fait adopter ce 18 janvier une diminution de l’indemnisation des fonctionnaires pour les arrêts maladie de moins de trois mois. Non suivie par les centristes, la droite a cependant échoué à étendre le délai de carence des fonctionnaires à trois jours.
C’est l’une des rares missions du budget épargné par les coups de rabot. Samedi, la Haute assemblée a adopté le budget de la Défense en hausse de 3,3 milliards d’euros, conformément à la trajectoire de la loi de programmation militaire 2024-2030.
Vendredi soir, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2025. Alors que le projet de loi initial prévoyait déjà une baisse de 300 millions par rapport à 2024, un amendement de dernière minute du gouvernement proposait un nouveau coup de rabot de 285 millions. Les sénateurs s’y sont opposés à la quasi-unanimité.
Dans le cadre de l’examen du budget, la majorité sénatoriale a voté une baisse de crédits de 80 millions d’euros pour l’audiovisuel public, qui touchera surtout France Télévisions et Radio France. Le fruit d’un compromis avec Rachida Dati, qui visait 100 millions d’euros d’économies. Selon la ministre de la Culture, ce coup de rabot est la conséquence « de l’accord qui a pu être obtenu avec d’autres formations politiques », autrement dit le PS.
Les modifications de dernière minute apportées par le gouvernement sur le budget de la culture ont semé le trouble parmi les sénateurs, qui ont néanmoins adopté les crédits proposés ce vendredi 17 janvier. Au cours des débats, les élus ont voté la création d’un fonds d’urgence, à destination du spectacle vivant et de la création artistique, ainsi qu’une baisse de 35 millions d’euros des crédits du Pass culture.
Le Premier ministre a listé ses compromis budgétaires, dans une lettre adressée aux présidents des groupes socialistes. Plusieurs renoncements à des mesures d’économies proposées par son prédécesseur Michel Barnier, visaient à s’assurer que ces derniers ne votent pas la censure.
Alors que le « conclave » des partenaires sociaux sur la réforme des retraites s’ouvre ce vendredi, Jérôme Guedj pose les conditions d’une censure des socialistes à la suite des négociations. Pour le député, la question de l’âge légal reste « la clé de voute » du débat. Si le Premier ministre ne propose pas au Parlement de revenir dessus, il risque la censure.
Les sénateurs ont supprimé le service national universel, promesse d’Emmanuel Macron, reversant 80 des 100 millions d’euros économisés sur les crédits du sport. Alors que ces derniers sont déjà en baisse, la ministre a tenté de défendre une économie supplémentaire de 34 millions d’euros. Les sénateurs l’ont rejetée, l’accusant de vouloir « sacrifier le sport ».
C’est l’une des missions du budget les plus mise à contribution pour redresser les finances du pays. Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances, les sénateurs ont voté, pour certains « à contrecœur », une diminution de plus d’un tiers du budget de l’aide publique au développement.
Le Sénat a achevé ce jeudi 16 janvier l’examen des crédits accordés aux collectivités, et qui avait été entamé avant la censure du gouvernement Barnier. Avec le soutien du nouveau ministre François Rebsamen, les élus ont amendé la plupart des dispositifs d’économie initialement prévus, notamment le fonds de réserve des collectivités, pour limiter la pression financière sur les territoires.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Sénat a adopté la mission Outre-mer du budget 2025. Pour son retour à la chambre haute, le nouveau ministre d’Etat en charge des Outre-mer, Manuel Valls a vanté un budget « revalorisé », avec un effort particulier à destination de la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie et de Mayotte.
Plusieurs sénateurs de gauche ont fait des rappels au règlement ce 15 janvier, pour dénoncer la reprise des travaux parlementaires sur le projet de loi de finances, tel qu'il a été laissé en suspens en décembre.