Présenté avec beaucoup de retard, dû à la chute du gouvernement Bayrou et au faux départ de Sébastien Lecornu, le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 est désormais entre les mains du Parlement. Le texte de départ prévoit une baisse du déficit à 4,7 % du PIB, après 5,4 % en 2025, soit un effort budgétaire d’une trentaine de milliards d’euros. Largement inspiré du plan de redressement présenté par François Bayrou en juillet, le texte va cheminer d’une manière inédite. Le Premier ministre a exclu de recourir au 49.3, s’en remettant au Parlement pour parvenir à un compromis avant la fin de l’année. Retrouvez ici tous nos articles sur le budget 2026.
Avec le vote de confiance le 8 septembre, le débat budgétaire pourrait être retardé. Le ministre de l’Economie assure tout de même que le calendrier sera tenu à la différence du budget précédent.
François Bayrou a pris de court la classe politique en annonçant, lundi 25 août, qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. En quête d’une « clarification », le premier ministre espère rallier une majorité autour de sa trajectoire budgétaire, qu’il présente comme décisive pour l’avenir économique du pays. Mais le rapport de force parlementaire laisse présager une issue défavorable.
Depuis le coup de poker de François Bayrou, qui a mis son poste dans la balance avec un vote de confiance, le gouvernement répète que des « efforts spécifiques » seront demandés aux foyers les plus aisés. Plusieurs scénarios sont sur la table, mais aucun n’a encore été formellement arrêté.
EN VIDÉOS – Le grand rassemblement de rentrée du Medef se voit marqué par le contexte d’incertitude politique. La chute très probable du gouvernement de François Bayrou, le 8 septembre, moins d’un an après un premier feuilleton budgétaire, laisse redouter au patronat un nouveau gel des investissements et de la consommation. Reportage.
Après avoir annoncé un vote de confiance surprise le 8 septembre prochain, François Bayrou part en mission. Il a 13 jours pour tenter d’arracher la survie de son gouvernement. La première étape a eu lieu ce mardi, avec un discours prévu de longue date, pour l’Université syndicale de la CFDT.
Le Premier ministre, François Bayrou, a annoncé ce lundi qu’il engagerait le 8 septembre la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, réunie en session extraordinaire. Ce vote de confiance, organisé conformément à l’article 49 alinéa premier de la Constitution pourrait entraîner la chute de son gouvernement.
Prévue comme un temps fort de la rentrée politique et sociale, la journée d’action du 10 septembre, baptisée “Bloquons tout”, divise syndicats et partis. L’appel, né d’une réaction aux mesures budgétaires annoncées par le Premier ministre François Bayrou, peine encore à rassembler. La gauche politique s’aligne progressivement, mais plusieurs organisations syndicales restent prudentes.
Les appels au blocage le 10 septembre prochain sont accueillis favorablement par les partis de gauche, La France Insoumise en tête. Le mouvement aux contours flous mais centré sur la contestation du budget de François Bayrou rappelle celui des Gilets jaunes en 2018-2019.
Un rapport sénatorial préconise une réforme de l’aide médicale d’Etat (AME), jugée trop « généreuse. » Pour « maîtriser » les dépenses, Vincent Delahaye (UC) préconise de réduire le nombre de personnes éligibles au dispositif et de supprimer certains soins pris en charge.
Avec la publication des plafonds de crédits pour les ministères, les arbitrages de Matignon sanctuarisent le budget des armées qui bénéficie d’une augmentation de 6,7 milliards d’euros. Une augmentation que les sénateurs jugent nécessaire au vu de l’accroissement des menaces même si ces derniers s’inquiètent de l’acceptabilité de cette hausse.
François Bayrou assure lui-même le service après-vente des orientations budgétaires dévoilées le 15 juillet. En lançant une série de vidéos sur Youtube, le Premier ministre tente de convaincre les Français de la nécessité de son plan de réduction du déficit public. Un exercice à double tranchant.
Alors que le gouvernement veut trouver 43,8 milliards d’euros d’économies pour 2026, majoritairement via la baisse des dépenses, une piste reste à l’étude : une « contribution de solidarité » sur les plus aisés. Plusieurs mécanismes pourraient être mis en place dans ce cadre. Parmi eux, la lutte contre l’optimisation fiscale, via la taxation des holdings, récolte l’approbation du gouvernement, des LR et des socialistes.