Si le président de la République dit ne pas souhaiter cette hypothèse avant 2027, un blocage durable de l’Assemblée nationale pourrait le contraindre à déclencher de nouvelles élections législatives. Explications.
Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.
Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».
La réunion à l’Elysée n’a pas abouti sur un accord. Mais avec des lignes rouges qui peuvent paraître très éloignées, la sortie de crise semble encore lointaine. Un début de rapprochement émerge cependant sur la méthode, autour du non-recours au 49.3.
Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.
À la sortie d’une réunion avec les partis, hors LFI ou RN, le patron des députés de la Droite républicaine insiste à nouveau sur la nécessité d’aboutir à un accord de non-censure pour qu’un gouvernement survive. Il maintient sa ligne rouge : la droite ne veut ni ministres issus de la France insoumise, ni application du programme du Nouveau Front populaire.
Le Président de la République est de nouveau à la manœuvre. Après le renversement du gouvernement Barnier, il lui revient de nommer un nouveau Premier ministre. Ce mardi 10 décembre, il a reçu les chefs de partis politiques hors RN et LFI. Analyse avec des politologues.
Avant la rencontre des chefs de partis et présidents de groupes parlementaires, hors RN et LFI, à l’Élysée, les sénateurs LR ont, eux, aussi fait passer un message à Emmanuel Macron. Pas vraiment enclins à une ouverture à gauche, ils souhaitent que la droite reste au gouvernement, en particulier Bruno Retailleau. D’autant plus confiants, qu’ils n’imaginent pas le RN censurer le prochain gouvernement de sitôt.
Avant une nouvelle rencontre à l’Élysée, aux côtés de tous les partis politiques (hors RN et LFI), les socialistes et écologistes ont estimé que le chef de l’État devrait se mettre en retrait, si les discussions en vue de la formation d’un gouvernement devaient se prolonger.
Le PS, Les Ecologistes et le PCF se voient ce midi pour une réunion de calage, avant d’être reçus ce mardi après-midi par Emmanuel Macron. Soit une réunion du NFP, mais sans LFI, qui a refusé de participer aux rencontres avec le chef de l’Etat. L’objectif est d’« avancer unis dans ce rapport de force », explique un responsable socialiste.
En quête d’un Premier ministre, le Président de la République a invité à l’Elysée les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, ce mardi 10 décembre. Objectif : construire une nouvelle méthode autour d’une « plateforme programmatique ».
Un projet de « loi spéciale » sur le budget, qui vise à reconduire les choix budgétaires et fiscaux de l’année 2024 et permet à l'Etat de lever l'impôt à partir du 1er janvier, sera présenté en conseil des ministres mercredi, a indiqué l'Elysée.
Alors que le PS fait un pas vers le socle commun, en proposant un pacte de non-censure pour sortir du blocage à l’Assemblée, LFI dénonce une trahison. Reçus par Emmanuel Macron ce lundi, les écologistes saluent la proposition du Président d’une réunion commune à plusieurs partis. Les communistes assument la main tendue.
En quête d’un Premier ministre, Emmanuel Macron a reçu les Ecologistes ce lundi 9 décembre. A la sortie de l’entrevue, Marine Tondelier a assuré que son parti serait « autour de la table » avec les différentes forces politiques pour échanger sur une « plateforme programmatique » voulue par le Président de la République.
Lors d’un hommage à Robert Badinter organisé au Sénat par l’Institut François Mitterrand et le groupe socialiste de la Haute assemblée, François Hollande est revenu sur l’un des regrets de son quinquennat : ne pas avoir utilisé la force contre Bachar al-Assad en 2013.
Pour la troisième fois en un an, un nouveau gouvernement est en passe d’être nommé. Après à peine 3 mois aux responsabilités certains ministres démissionnaires pourraient être reconduits à leurs postes ou rester au gouvernement.
Alors que le chef de l’Etat termine la consultation des forces politiques, Emmanuel Macron pourrait, lors d’un nouveau rendez-vous, mettre dans la même pièce les partis prêts à « avancer », selon le numéro 1 du PCF.
Invitée de la matinale de Public Sénat ce lundi 9 décembre, Aurore Bergé appelle à nommer « rapidement » un Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. De nombreux Français « sont très inquiets par la déstabilisation économique que la motion de censure engendre », pointe la députée EPR des Yvelines.
Les responsables du bloc central, dont Gabriel Attal et François Bayrou, réunis à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, préparent l’après Barnier. « Le bloc central se serre les coudes et essaie de s’élargir », résume un participant. Alors que le PS montre une ouverture, l’ex-majorité présidentielle reste prudente, au point de craindre « une fausse main tendue » des socialistes.