Des documents transmis par le ministère de l’Economie et des Finances au Sénat et à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la préparation du budget 2025, laissent craindre un nouveau dérapage du déficit. Bercy pointe notamment la hausse des dépenses des collectivités territoriales, un sujet récurrent de tension entre l’exécutif et les parlementaires.
Le président du Conseil économique et social (CESE) circule comme potentiel Premier ministre, alors qu’Emmanuel Macron peine à trouver un profil politique qui fasse consensus pour construire des majorités à l’Assemblée nationale. Interrogés par Public Sénat sur l’hypothèse d’une nomination de Thierry Beaudet à Matignon, les sénateurs de gauche comme de droite s’interrogent sur la ligne politique qui pourrait être celle de cet ancien instituteur.
Le nom du président du Conseil économique, social et environnemental revient avec insistance dans la presse ce lundi matin. Selon plusieurs médias, Thierry Beaudet aurait accepté en fin de semaine dernière le principe d’une nomination à Matignon. En parallèle, Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, autres potentiels premiers ministrables, étaient reçus à l’Elysée.
Avant un déplacement de deux jours en Serbie, Emmanuel Macron s’est entretenu ce jeudi avec des représentants d’associations d’élus locaux, toujours dans la perspective de parvenir à former un nouveau gouvernement. Public Sénat fait le point sur la situation.
Démissionnaire depuis la mi-juillet, le gouvernement de Gabriel Attal reste en place dans l’attente d’un accord politique qui permettrait à Emmanuel Macron de nommer un nouveau Premier ministre. La Cinquième République a déjà connu une période de transition aussi longue, au début des années 1960, mais dans un contexte politique complètement différent. À l’époque, le gouvernement de Georges Pompidou fait les frais du bras de fer qui oppose le général de Gaulle et les députés sur la mise en place du suffrage universel direct.
À quelques jours de la rentrée des classes, la ministre démissionnaire de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a fait le point sur les changements qui attendent les élèves et les personnels éducatifs. Toutefois, plusieurs réformes d’envergure ont été mises en suspend après la démission du gouvernement. Dans un contexte budgétaire incertain, Nicole Belloubet réclame également une « sanctuarisation » des crédits de l’Education nationale.
Les socialistes tiennent en fin de semaine leur campus d’été à Blois, largement axé cette année sur la lutte contre la progression du Rassemblement national. Lucie Castets, candidate de la gauche pour Matignon, y participera vendredi, alors que la nomination d’un nouveau chef de gouvernement pourrait intervenir dans les prochains jours.
Pensée comme un régime parlementaire, où le gouvernement procède de l’Assemblée nationale, la Cinquième République a vu, au fil des décennies, le poids de la figure présidentielle se renforcer suivant la manière dont les chefs d’Etat successifs envisageaient leur fonction. Mais le paysage politique issu des législatives anticipées pourrait amener à une lecture plus littérale de la Constitution.
Rendu public ce jeudi 25 juillet, un rapport sénatorial préconise une mobilisation globale des pouvoirs publics, mais aussi de la société civile, pour lutter contre les « influences étrangères malveillantes ». Face à ce qu’ils qualifient de « néo-guerre froide », les sénateurs déroulent 47 préconisations.
Le sénateur LR Marc Laménie a quitté son groupe politique au Sénat pour rejoindre celui des Indépendants, qui rassemble notamment les membres du parti Horizons d’Edouard Philippe. Elu depuis 2007 sous l’étiquette UMP puis LR, cet ancien maire siège au sein de la commission des Finances.
Cette haute fonctionnaire de 37 ans, issue de la société civile et très marquée à gauche, a été choisie par le Nouveau Front populaire comme candidate au poste de Première ministre. Au Sénat, plusieurs élus ont été amenés à travailler avec elle à la mairie de Paris. Ils saluent ses aptitudes, et l’appellent désormais à engager une « bataille de l’opinion » pour pousser Emmanuel Macron à la nommer à Matignon.
Dans un rapport, la Cour des Comptes cible l’inflation et le recul du marché de l’immobilier pour expliquer en partie la baisse de l’épargne des collectivités territoriales sur l’année 2023. Ce phénomène est particulièrement marqué du côté des départements. Si les Sages de la rue Cambon ne jugent pas la situation alarmante, les sénateurs estiment pour leur part que le système de financement des collectivités n’est plus adapté aux situations de crise.