Les Républicains ont présenté ce lundi une série de réformes, très marquées à droite, et qui seraient soutenues par leurs élus si elles venaient à être reprises par le prochain gouvernement. Il n’est toujours pas question, en revanche, pour Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, les deux chefs de file de la droite parlementaire, de participer à une quelconque coalition.
Les députés procèdent ce vendredi à la nomination des membres du « Bureau » de l’Assemblée nationale, la plus haute autorité au Palais Bourbon. Un premier tour du scrutin visant à faire élire six vice-présidents a été annulé à cause du trop grand nombre de bulletins de vote recueillis au moment du dépouillement.
Info Public Sénat - La droite travaille depuis plusieurs jours sur une dizaine de textes, autour desquels elle espère dégager des majorités de consensus dans une Assemblée nationale très fracturée. Parmi les thématiques concernées : la souveraineté, le déficit, la revalorisation du travail ou encore l’école.
Les parlementaires LR devraient présenter en début de semaine le contenu de leur « pacte législatif ». La ligne défendue par Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, et Laurent Wauquiez, à la tête du groupe à l’Assemblée nationale, est celle d’une totale indépendance vis-à-vis des macronistes. Mais quelques élus estiment que le contexte politique invite à laisser de côté le principe des majorités de circonstance pour envisager un accord plus global avec le camp présidentiel.
Le Premier ministre souhaite ouvrir des discussions avec les groupes politiques « autour de projets et d'actions au service des Françaises et des Français ». Si à ce stade, un élargissement du courant présidentiel vers la gauche semble difficilement envisageable, la droite, en revanche, tenterait de négocier auprès des macronistes certains postes clés à l’Assemblée nationale.
Publiés ces derniers jours, une dizaine de décrets vont permettre la mise en application de plusieurs dispositifs de la loi immigration, adoptée en décembre dernier. Notamment la réduction du délai d’application des obligations de quitter le territoire (OQTF) ou encore la création d’un contrat sur le respect « des principes de la République », désormais associé à chaque demande de séjour.
Plus d’une semaine après le second tour des législatives anticipées, le chef de l’Etat a accepté la démission de son Premier ministre et du gouvernement. Néanmoins, l’exécutif devrait rester en place plusieurs semaines pour gérer les affaires courantes, du moins jusqu’à ce qu’une majorité en mesure de gouverner ne parvienne à se forme à l’Assemblée nationale.
Avec un paysage politique désormais scindé en trois grands blocs, les tractations à l’œuvre d’une formation à l’autre pour permettre l’élection d’un président à l’Assemblée nationale, le 18 juillet, pourraient, en creux, dessiner les contours d’une future majorité de gouvernement.
Devant une Assemblée nationale potentiellement paralysée par le tripartisme, le Sénat s’affirme comme un pôle de stabilité parlementaire, même s’il ne peut, à lui seul, conduire le processus législatif à son terme. Par ailleurs, ses missions de contrôle pourraient être utilisées par la majorité sénatoriale comme le poil à gratter du prochain exécutif.
Pour l’heure, il n’y a toujours aucune lisibilité à l’Assemblée nationale sur la mise en place d’une coalition de gouvernement. La gauche a besoin de s’élargir pour confirmer son avance et s’émanciper du risque de censure. Au centre, certains responsables de la majorité sortante appuient pour un rapprochement avec les LR, au risque de fracturer ce qui reste du camp présidentiel.
Les parlementaires socialistes sont de plus en plus nombreux à évoquer, pour pouvoir gouverner, une extension du Nouveau Front populaire vers le bloc central. Ce qui impliquerait d’amender le programme porté par la gauche, au risque de fracturer une alliance fragile et de décevoir leurs électeurs.
L’ancien président de la République doit participer ce mardi 9 juillet à une réunion autour d’Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, dont le courant, minoritaire au sein du PS, constitue l’un des principaux mouvements d’opposition à la ligne politique défendue par Olivier Faure, l’actuel Premier secrétaire.