Au Sénat, l’examen en première lecture des deux textes sur la fin de vie, dont l’un portant création d’un droit à l’aide à mourir, aurait dû démarrer le 7 octobre, mais les consultations lancées par le nouveau Premier ministre pour former un gouvernement pourrait repousser ce calendrier d’une semaine.
C’est une inquiétude des associations, de la gauche et d’une partie du bloc central : celle de voir le texte sur la fin de vie abandonnée sur l’autel de la crise politique. Après leur adoption à l’Assemblée, les deux textes sur la fin de vie et les soins palliatifs pourraient être examinés le 13 ou le 20 octobre selon un calendrier prévisionnel. Mais rien n’est certain.
La commission de la Culture s’est réunie ce mercredi matin au Sénat, pour entendre les revendications du secteur des foires et festivals, mais aussi de la musique et du spectacle vivant. Sur la table, la situation complexe de ces festivités en France, à l’approche de la fin de la saison estivale 2025, et avec en ligne de mire : une baisse constatée des aides publiques.
La loi Duplomb, promulguée l’été dernier, continue de susciter la discussion au Parlement. La pétition, signée par plus de 2 millions de personnes, sera prochainement examinée à l’Assemblée nationale en commission des affaires économiques. Dans le même temps, les députés et sénateurs écologistes ont annoncé ce mercredi 17 septembre déposer une proposition de loi d’abrogation contre la loi du sénateur LR de Haute-Loire.
Le scrutin s’est déroulé comme attendu : avec les voix de 20 grands électeurs sur 38, Annick Girardin a été réélue au Sénat dès le premier tour. L’ancienne ministre retrouve le siège qui lui a été retiré l’année dernière.
L’idée d’une taxe sur les plus hauts patrimoines obsède le débat politique à l’approche des échéances budgétaires. En juin dernier, le Sénat a voté contre l’instauration d’un impôt plancher de 2% sur les fortunes de plus de 100 millions d’euros. Dans l’hémicycle, les échanges ont illustré des clivages idéologiques profonds sur les outils à privilégier pour réduire l’endettement public.
Plusieurs textes de loi importants, concernant notamment la fin de vie, l'audiovisuel public et l'énergie, risquent de voir leur examen interrompu si le gouvernement de François Bayrou ne survit pas au vote de confiance, le 8 septembre. Mais au-delà des textes déjà engagés au Parlement, ce sont plusieurs réformes d’envergure envisagées par le gouvernement ces derniers mois qui sont sur la sellette.
Le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon s’investit nationalement pour les élections municipales en pensant aux élections sénatoriales qui ont lieu six mois après.
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, également président des LR, affiche le soutien de sa famille politique à François Bayrou malgré des divergences sur les pistes budgétaires. Mais en interne, beaucoup estiment le sort du Premier ministre déjà scellé, et s’interrogent sur l’intérêt de maintenir la coalition avec les macronistes.
Faute de majorité claire et sûre à l’Assemblée, le gouvernement ne dépose quasiment plus de projets de loi. Il mise plutôt sur les propositions de loi, d’origine parlementaire. Et dans ce contexte, le Sénat tire son épingle du jeu. L’exécutif peut compter sur la majorité sénatoriale, dont il est proche.
Considérée comme un « art » par les afficionados, la corrida reste un « acte de cruauté », selon Samantha Cazebonne. La sénatrice Renaissance représentant les Français établis hors de France a rédigé une proposition de loi pour interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans. Si sa proposition de loi a été rejetée en novembre 2024, la sénatrice poursuit son combat pour protéger les enfants de ce qu’elle considère comme un « acte de barbarie » envers les taureaux.
Le Sénat, deuxième chambre du Parlement, représentant des collectivités territoriales, fête ses 150 ans cette année. L’occasion de rappeler le contexte dans lequel la chambre a été créée, mais également les contestations rencontrées par le bicamérisme. Décryptage.